Seth Messenger : Citations de Guy Corneau

Guy Corneau a dit :

(Langue maternelle)
Guy Corneau
(Citations)
#39772
Beaucoup souffrent d'une estime de soi défaillante et sont affectivement dépendants des autres faute d'avoir été reçus avec suffisamment de compréhension et de bienveillance ; [...] Ils cherchent encore la lueur d'approbation dans les yeux de parents symboliques ou véritables. Ils en sont pour ainsi dire assoiffés, et ils craignent de perdre l'estime de ceux et celle qui leur accordent ce reflet positif. En réalité, ils vivent dans le regard des autres, captifs de leur propre image. Leur quête est invisible mais s'il pouvaient se voir dans ce rôle, c'est la figure d'un mendiant qui leur apparaîtrait.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39773
Faute d’être reconnues,nos eaux intérieurs soulèvent de grandes vagues où nous risquons de nous noyer.Car l’émotion déferle en nous comme une lame qui nous porte,nous emporte ou nous submerge.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39774
C’est le moment de sortir votre deuxième arme : le discernement. Vous devez vous asseoir pour réfléchir et retrouver le sens de votre démarche. Voyant que vous êtes assis à ne rien faire, les fantômes du passé ne manqueront pas de venir vous visiter. Votre enfance et votre age adulte vous reviendront. Le rapport avec vos parents refera surface. Vous constaterez combien ceux-ci vous ont fait souffrir et vous serez tenté de rejeter sur eux toute la responsabilité de vos malheurs, les utilisant comme boucs émissaires. C’est l’option du blâme. Certes, elle vous décharge de toute responsabilité mais elle vous garde victime des autres, et du dragon. L’option est séduisante ; il faut donc posséder un couteau bien aiguisé pour trancher dans l’illusion. Nombre de chevaliers quittent le champ de bataille après cet examen de conscience qui les a fait conclure que leurs conditionnements relevaient de la responsabilité des autres. Vous pouvez effectivement quitter le terrain sur le champ et vous satisfaire de ce constat : vous n’êtes ni si méchant ni si ingrat, il y en a des pires, et, tout compte fait, vous vous en êtes plutôt bien tiré. C’est à ce moment précis que des bruits étranges montent d’on ne sait où. Le dragon se tord de rire. Il se moque ouvertement de vous. Vous croyez l’avoir vaincu alors que le face à face n’a pas encore eu lieu. Somme toute, vous avez été une proie facile.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39775
Il est important de saisir que l’amour de soi et l’amour d’autrui sont fortement articulés l’un par rapport à l’autre. Une identité saine repose sur une saine estime de soi. Pour avoir la capacité d’aimer et de s’aimer, il faut avoir senti que l’on nous aimait.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39776
Chacun de nous veut exprimer le meilleur de lui-même.Chacun aspire à être vrai.Nous ne désirons pas seulement toucher à notre vérité,nous cherchons aussi à la manifester et à la dire.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39777
Il ne tient qu'à nous de cultiver ce dialogue afin que les idées créatrices et l'inspiration puissent irriguer nos vies.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39778
Les cœurs se rejoignent quand nous réalisons que nous voulons tous de l'amour et de la reconnaissance. Car le véritable cri du cœur, qui exprime les attentes et les besoins de chacun, se résume essentiellement au désir d'aimer et d'être aimé pour ce qu'il est véritablement, c'est à dire un être qui, avec ses dons et ses talents, fait partie de la grande famille universelle.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39779
La projection est un mécanisme psychologique qui fait que l'on prête aux autres des éléments inconscients de notre propre psyché.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39780
Peut-il y avoir pire piège que d'être aimé pour ce que nous ne sommes pas, que d'être reconnu pour des facettes de nous-mêmes et des capacités que nous avons développées pour plaire aux autres mais que nous n'apprécions pas ?

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39781
Le dragon se mobilise dès que vous entreprenez votre recherche. Il va dresser devant sa caverne un grand miroir et le tourner contre vous. Ce miroir a la propriété d’être recouvert d’une sorte de brouillard qui confond les assaillants. Voici la première épreuve. En approchant de la caverne vous ne verrez rien d’autre que vous-même et vous vous demanderez ce que vous êtes venu faire là. Tout à coup, la nature même du problème auquel vous vouliez vous attaquer vous échappera. Comme lorsqu’on va chez le médecin et que, une fois sur place, on n'a plus mal.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39782
Invariablement, la blessure parentale risque d'engendrer le même problème chez l'enfant. Un être qui ne voit pas son existence naturelle confirmée comme étant bonne et agréable sans qu'il ait à accomplir mille singeries pour être accepté se retrouve avec un problème narcissique sur les bras : il ne s'aime pas et il aura de la difficulté à aimer. Il développera une fausse personnalité qui suivra dans les grandes lignes de ce qui plaît aux parents et délaissera les autres parties de lui-même. On l'accusera par la suite d'être égocentrique, centré sur lui-même, susceptible et incapable d'empathie. Cela est vrai dans la mesure où son véritable moi a manqué de renforcement positif. Ayant perdu le contact avec son identité profonde, il se trouve du même coup coupé de la vie et des racines de l'amour.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39783
Le corps ne ment pas, et il se souvient de tout.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39784
En définitive, ce qui marque vraiment l'enfant est l'attitude de ses parents devant les revers de l'existence. L'humeur démissionnaire d'un parent entraîne souvent la même chose chez le petit garçon ou la petite fille. Lorsqu'ils seront devenus adultes, ils répondront aux épreuves de la vie par le défaitisme. Si au contraire les parents répondaient aux épreuves par un optimisme inébranlable, leur attitude a de bonne chance de copier celle des parents. ils aborderont les difficultés en disant : "Ce n'est pas la fin du monde ! Mes parents ont survécu, je survivrai à mon tour. Demain est un autre jour."

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39786
Nous ne sommes pas tous président de la république, mais nous avons tous quelque chose à apporter au monde, du moment que nous maintenons allumée la flamme de notre être.

Guy Corneau
(Source inconnue)


#39787
En réalité les grandes transmissions entre parents et enfants doivent se faire avant l'âge de quatorze ans parce qu'après les enfants ne sont plus sur la même longueur d'ondes qu'eux. Ils captent les messages de la société et sont souvent rebelles à ceux des parents. En conséquence, l'encadrement parental devrait commencer à s'alléger. La confiance des parents devrait remplacer la prise en charge des enfants, les négociations et la compréhension remplacer les interdictions. Il est essentiel de comprendre que la sévérité extrême ou la surprotection après cet âge ne font que briser la force de vie de l'enfant.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39788
Le meilleur de soi représente notre essence. Et notre essence se compose de nos goûts profonds, de nos talents, de nos qualités, de nos dons et de nos aptitudes. Le meilleur de soi n'est pas une chose à atteindre, c'est une chose à être et à exprimer. Il nous invite à utiliser nos talents pour nous transformer et pour transformer le monde. Le meilleur de soi est l'outil avec lequel nous réalisons notre mandat de vie : ce que nous sommes venus faire sur terre.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39789
L'existence se joue d'instant en instant. Nous pouvons faire de notre vie un déplorable gâchis en refusant d'écouter nos crissements internes ou au contraire la transformer en oeuvre d'art. Le choix est entre nos mains.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39790
Quand cette colère est pleinement reconnue et intégrée, elle devient un pouvoir qui génère initiatives et décisions. Alors la vie devient beaucoup plus agréable, plus intense, plus lumineuse et plus joyeuse.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39791
... dans la pratique thérapeutique, on n'arrête pas de constater que, selon la formule de Freud, le passé qui n'est pas mis en conscience se répète, ou que, selon la formule de Jung, ce qui demeure inconscient nous arrive de l'extérieur comme un destin qui nous semble étranger alors qu'il reflète simplement notre condition de vie intérieure.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39792
Cela me conduit à préciser qu'il est très important de ne pas confondre bien-être et bonheur. Le bien-être résulte de la satisfaction des besoins. Pourtant, on peut se poser la question suivante : s'agit-il véritablement d'une satisfaction ou plutôt d'une absence d'insatisfaction ? Par exemple : vous rencontrez un homme ou une femme qui se révèle être une véritable bombe sexuelle. Tous vos besoins de sensualité s'en trouvent comblés et vous pensez avoir atteint le septième ciel. Combien de temps croyez-vous qu'un tel paradis saura vous rassasier sans vous lasser ? Vous venez d'acheter la voiture de vos rêves... Combien de temps durera la lune de miel ? En fait, la satisfaction des besoins n'entraîne pas le bonheur, mais plutôt un bien-être qu'il faudrait interroger : es-tu bonheur véritable ou éloignement temporaire du malheur ? Si l'on s'attache trop à nos bien-être passagers, ils risquent de nous garder prisonniers de nos personnages et d'empêcher la satisfaction des grands élans qui, eux, sont porteurs de bonheur. C'est d'ailleurs un point qui apparaît dans la lettre mentionnée plus haut. Son auteur nous dit en clair que, lorsqu'elle est dans un processus de créativité, elle ne voit plus le temps passer, qu'elle se sent remplie. Elle ne souffre pas alors de son vide habituel. Elle est nourrie par la vibration créatrice. Les grands élans favorisent le bonheur parce qu'ils sont porteurs de représentations qui donnent du sens et qui permettent de tolérer l'angoisse, les difficultés et même la non-satisfaction de certains besoins. Même la frustration de besoins fondamentaux comme la nourriture ou le gîte peuvent être transcendés, Nombreux sont ceux qui ont su sacrifier la satisfaction immédiate de leurs besoins pour s'inscrire dans la poursuite du sublime. Qu'il s'agisse d'artistes, de pacifistes ou de mystiques, la quête de l'idéal permet souvent d'atteindre le bonheur là où la satisfaction des besoins ne le peut pas. Mieux, la poursuite de cet idéal permet l'expérience de joies très intenses qui transforment l'être au mépris de la satisfaction de certains besoins, et même dans la privation de certaines satisfactions, L'exemple de Bernard Voyer parlant de l'Everest me revient à l'esprit à nouveau. Que de privations endurées et de frustrations ressenties pour quelques minutes à peine de joie sur le toit du monde ! Pourtant, cette joie est la marque d'un triomphe, non seulement sur une montagne, mais sur la tyrannie des besoins personnels. Citons d'autres exemples : Mère Teresa en Inde, l'abbé Pierre en France, ou Nelson Mandela en Afrique du Sud

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39793
... trois fois plus d'hommes que de femmes souffrent de problèmes d'assuétudes. Il faut croire que la soi-disant virilité masculine n'est souvent qu'une parure qui masque une grande dépendance.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39794
Finalement, pour faire échec à un complexe castrant et ravageur, certains hommes se réfugient dans les hauteurs du rêve, de la pensée ou de la spiritualité. Ils ont l'air de flotter au-dessus de la réalité commune sans doute pour éviter d'éveiller le dragon endormi.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39795
Les pères incestueux ne sont pas toujours ceux qu'on pense. Les études nous apprennent que les pères qui commettent l'inceste sont ceux qui n'entretenaient pas de rapports affectifs avec leur fille jusqu'à ce que celle-ci atteigne la puberté ; ou encore il s'agit de beaux-pères qui, dans des familles reconstituées, abusent de jeunes filles avec lesquelles ils n'ont pas de lien de sang. En réalité, le rapport affectueux entre une fille et son père commencé le plus tôt possible constitue la meilleure protection contre l'inceste. Qui désire en effet que la plante dont il a longtemps pris soin soit abîmée par inconscience et négligence ?

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39796
Malgré nos résistances morales, religieuses, ou tout simplement notre propre orientation sexuelle, il est plus réaliste sur le plan psychologique de considérer l'identité sexuelle comme quelque chose de flexible. Il s'agit en quelque sorte d'une construction où se mêlent des éléments pulsionnels, des éléments psychologiques, voire même des aspects politiques et idéologiques.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39797
Le monde de la consommation est le monde de la compensation par excellence. Il nous permet de façon aisée de combler un besoin à la place d'un autre.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39798
Le passé nous conditionne et nous possède aussi longtemps que nous ne le remettons pas en question.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39799
Avoir le courage de vivre selon ses goûts profonds, c'est s'aimer suffisamment.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39800
Qu'est-ce qui fait que nous avons tellement peur de notre ombre ? N'est-ce pas l'échec de nos beaux rêves de grandeur et de perfection ? N'est-ce pas parce que nous réalisons que ce que nous avons toujours dénigré chez les autres nous appartient aussi ? (p. 157)

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39801
Les hommes et les femmes les plus désespérés que j'ai rencontrés dans ma vie de thérapeute étaient presque immanquablement des fils et des filles parentifiés par leur père ou par leur mère.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39802
Le véritable travail sur la colère consiste à répondre aux besoins qu'elle révèle ne nous. Lorsque la rage ne cesse de s'exprimer par des blâmes et des reproches de toutes sortes à l'endroit des bourreaux du passé, c'est qu'elle n'a pas été intégrée psychologiquement. Elle n'a pas été transformée. Elle est devenue une prison. Pour résoudre le problème intérieur, il faut aller plus loin.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39803
Cesser d'attendre l'approbation d'autrui pour s'apprécier et apprécier la vie est sans aucun doute la révolution la plus fondamentale qui puisse affecter une vie. Choisir de vivre, d'aimer, choisir de célébrer la joie d'exister, devenir pleinement responsable de sa vitalité et de son propre bonheur constitue sans contredit les actes les plus créateurs qu'un individu puisse accomplir.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39804
Vous verrez votre lâcheté, votre hypocrisie, vos manipulations, vos jugements impitoyables. Vous prendrez conscience de votre complaisance et de votre rage. Votre amour de la guerre, votre jouissance dans la maladie, votre capacité de tuer, votre vide, votre haine, votre exhibitionnisme, votre égocentrisme, vous verrez tout ce que vous avez toujours souhaité que les autres voient en eux… et ne voient jamais chez vous. Certains jours, il vous semblera frôler la folie. La fibre même de votre être sera défaite à force d’avancer dans cette chaleur froide, dans cette humidité sèche, dans cette puanteur parfumée. Jusqu’à ce que, épuisé, vous déclariez forfait. Jusqu’à ce que vous abandonniez toutes vos postures, et le courage, et la détermination, et la persévérance, et la bougie et tout ce que vous avez appris.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39805
Compenser = Facilité sur le court terme, inconvénient sur le long terme. Changer = Difficulté sur le court terme, satisfaction sur le long terme.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39806
Par dépit nous nous réfugions dans la surconsommation, la suralimentation et le surcroît de travail pour ne pas entendre de l'intérieur que nous ne sommes pas arrivés au bonheur.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39807
... il apparaît essentiel de comprendre qu'une famille monoparentale sans père peut prédisposer les enfants à l'accoutumance aux substances toxiques ; le père n'est pas là pour barrer la route aux besoins symbiotiques du fils. En conséquence, celui-ci n'apprend pas à résister à ses besoins oraux ou à ses pulsions agressives. Il apparaît donc fondamental que les pères prennent conscience de ces réalités et apprennent à mieux assumer leurs responsabilités auprès des enfants, surtout après une séparation.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39808
L'amour romantique constitue le terrain où se rejouent les drames de l'enfance, cette période durant laquelle, pour nous protéger des grandes émotions et des grands heurts, nous avons dû fermer notre coeur et tempérer notre sensibilité. Voilà pourquoi nous nous retrouvons à présent inapte à l'amour, amputé d'une partie de nous-même et incapable de nous tenir debout devant les difficultés.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39809
Nous sommes largement inconscients de nos besoins et, tant que nous le demeurons, nous engendrons de l'incompréhension et de la violence dans nos relations.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39810
... le contre-dépendant choisit ses vêtements seul, mange seul et se baise tout seul ! Son lot est le lit vide, la solitude et la performance occasionnelle. Ses besoins d'union et de dépendance sont refoulés. Ses tripes pleurent pendant qu'il pratique l'autodiscipline et l'ascèse.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39811
La cuirasse, expression de l'intelligence universelle, n'a pas pour fonction d'emprisonner l'expression de la vie, l'onde de plaisir ou l'élan créateur. Mais elle le fait par la force des choses. Car, en réprimant les perturbations douloureuses de façon à permettre la survie au stress, elle réduit du même coup l'accès au plaisir.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39812
Il souffrait de la maladie des bons garçons : la suradaptation, une suradaptation pratiquée avec complaisance qui masquait une grande peur du rejet. Il était devenu un champion de l'endurance et pouvait mieux que tout autre survivre à travers des situations inadmissibles tellement il avait réprimé ses réactions spontanées.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39813
Chaque être doit gagner sa liberté. Le combat que chacun est amené à livrer se déroule loin des champs de bataille, il se passe à l'intérieur.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39814
... dans la pratique thérapeutique, on n'arrête pas de constater que, selon la formule de Freud, le passé qui n'est pas mis en conscience se répète, ou que, selon la formule de Jung, ce qui demeure inconscient nous arrive de l'extérieur comme un destin qui nous semble étranger alors qu'il reflète simplement notre condition de vie intérieure.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39815
En fait, lorsque les complexes sont positifs, nous ne les remarquons même pas. Ils contribuent tout simplement à l'harmonie générale de notre vie et jouent leur rôle d'intermédiaire entre l'intérieur et l'extérieur.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39816
Demeurer soi-même en compagnie de quelqu'un et se sentir accompagné tout en étant seul demeurent les balises paradoxales de notre vie. Cette friction inévitable entre individualité et universalité est l'essence même de la créativité. Elle produit l'énergie vitale de l'être.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39817
Pour parler plus légèrement de ce combat entre l’ombre et la lumière, j’ai eu l’idée de composer un conte, un conte avec un dragon qui garde un trésor. Le dragon représente la personnalité. Le trésor représente l’individualité retrouvée. Et le héros représente le Disciple de la vie déterminé à sortir de son ignorance. Vu sous un autre angle, nous pourrions dire que le trésor symbolise l’autonomie de l’être et que le dragon incarne les épreuves de la vie qui doivent être affrontées pour entrer en possession de la richesse qu’est sa liberté. Il faut d’abord savoir que le dragon a derrière lui des siècles d’expérience. Peu d’êtres lui ont échappé véritablement. Il se moque des armes modernes. Vous pouvez faire sauter sa caverne à coups de missiles ou lui trancher la tête à l’arme automatique ; ce sont des solutions temporaires. Un jour ou l’autre, vous trouverez une queue de dragon dans un placard oublié. Rien ne sert de courir, il ira toujours où vous allez puisqu’il est en vous-même. Pour qu’il accepte de libérer ses victimes, on doit l’affronter en combat singulier, au corps à corps. Il faudra foncer sans crainte d’y perdre des plumes, sans peur d’avoir peur.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39818
La poursuite de notre indépendance nous rend de plus en plus dépendant. Notre vie devient en quelques années un paquet de choses à gérer.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39819
Dans une société, on a besoin de tous, et chacun vient avec son parfum, sa couleur, avec lesquels il embellit le monde. C'est d'ailleurs en déployant ce parfum, cette teinte que la personne rencontre la joie d'exister.

Guy Corneau
(Source inconnue)


#39820
Il est fondamental de bien comprendre la différence entre un parent réel et un complexe parental car, à partir d'un certain moment, ce ne sont pas nos parents objectifs mais nos complexes qui influencent notre vision de la réalité.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39821
... aimer, c'est ne plus rien rencontrer d'étranger dans le monde parce qu nous reconnaissons en chaque chose notre essence intime.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39822
... paradoxalement, l'on a peur de l'inconnu, alors que c'est ce que l'on connaît qui nous rend malheureux.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39823
Nous ne sommes pas responsables de tout ce qui nous arrive mais nous avons la tâche de l’intégrer à la trame de notre vie et d’en faire du sens.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39824
La peur hante la plupart de nos gestes, motive chacune de nos attentes, sape nos élans créateurs avec efficacité, se démultiplie au fil de la vie.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39825
Chaque semaine les actualités nous parlent de forcenés qui se barricadent dans leur maison, ayant pris en otages femme et enfants. De façon criante, leurs gestes mettent en scène la situation d'isolement intérieur qui est le fait de tant d'hommes. Ils sont les purs produits d'une société qui leur a demandé de se taire et ils nous disent de la sorte combien ils sont barricadés en eux-mêmes. Il est pitoyable de voir des hommes tuer leurs proches parce qu'ils n'ont pas de mots à mettre sur leurs sentiments et qu'ils ne peuvent pas faire face à la révélation de leur vulnérabilité.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39826
Pour la mère comme pour le fils, pour les femmes comme pour les hommes, il s'agit de sortir de la projection sur l'autre de nos parties noires et de consentir à ce que l'on déteste le plus comme étant une dimension de soi. Ce n'est qu'ainsi qu'on récupère l'énergie de tels complexes, qu'on se met à l'abri des passages à l'acte brutaux et qu'on cesse de choisir des partenaires qui incarnent nos pires démons parce que nous ne voulons pas les exorciser.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39827
[Les serpents] symbolisent plutôt des aspects du pouvoir des mères et de la femme en général. La connivence entre Eve et le serpent décrite dans la Bible reflète la même idée. Certains mythologues pensent même que cet animal est le principal symbole du féminin à travers les âges. Cela nous en révèle la nature double et profonde : le reptile peut donner la mort mais sa capacité de changer de peau lui octroie le secret de la transformation, son venin possède le pouvoir de guérir ou de tuer.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39828
La sexualité est une divinité archétypale, elle a donc le pouvoir de s'emparer de notre corps et de notre esprit lorsque nous ne lui vouons pas un culte approprié. Si au lieu de la fêter nous la cachons dans les recoins sordides de la psyché, elle se pervertit et s'enlaidit.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39829
Il s'agit à toutes fins utiles d'accepter que l'on incarne aussi l'aspect le plus noir de l'humanité. Paradoxalement, cette acceptation s'accompagne d'une détente dans tout le système nerveux, car on n'a plus à se défendre d'être ceci ou cela. On est ce que l'on est, tout simplement, et on se reconnaît dans la grande sagesse de la nature qui a fait toute chose à la fois sombre et lumineuse.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39830
... dans la pratique thérapeutique, on n'arrête pas de constater que, selon la formule de Freud, le passé qui n'est pas mis en conscience se répète, ou que, selon la formule de Jung, ce qui demeure inconscient nous arrive de l'extérieur comme un destin qui nous semble étranger alors qu'il reflète simplement notre condition de vie intérieure.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39831
... dans la pratique thérapeutique, on n'arrête pas de constater que, selon la formule de Freud, le passé qui n'est pas mis en conscience se répète, ou que, selon la formule de Jung, ce qui demeure inconscient nous arrive de l'extérieur comme un destin qui nous semble étranger alors qu'il reflète simplement notre condition de vie intérieure.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39832
... les meilleurs parents ne sont pas ceux qui s'attachent à être de parfaits modèles, mais ceux qui ont créé une passion créatrice pour la vie. Il est rare de rencontrer des êtres qui ont vraiment suivi les conseils de leurs parents ou de leurs éducateurs. Par contre, ils sont nombreux ceux dont la force de vie a été éveillée par la présence d'un être passionné.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39833
Il est [...] important de se rappeler que les complexes ne sont pas des choses mortes. Le psychisme n'est pas un musée. Il a la force d'un océan qui brasse sans cesse ses contenus. Les complexes sont les poissons qu'on y rencontre. Ils sont parfois aimables, parfois terrifiants. Le fait que les complexes soient vivants permet l'évolution personnelle. Ils peuvent se modifier et le rapport conscient avec eux leur fait perdre leur autonomie déroutante.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39834
Nous pourrions d'ailleurs dire avec le sociologue Edgar Morin que "les femmes sont les agents secrets de la modernité", car la remise en question du patriarcat et sa déstabilisation progressive suivent les étapes de leur marche vers l'autonomie.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39835
Pour chacun et chacune, la terrible loi du monde patriarcal demeure la même : Coupe-toi de tes émotions et de tes sentiments si tu veux survivre ! Le couple risque en fait de demeurer impossible tant qu’un tel esprit régnera dans nos sociétés.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39836
On n'a pas besoin d'attendre d'être malade pour vivre. David Servan-Schreiber disait que le cancer est une maladie du style de vie. C'est aussi une maladie du style de vie intérieure. Se brancher chaque jour sur des états plus expansifs où nous ne sommes pas ratatinés dans ce que nous croyons être, s'ouvrir au fait que nous sommes plus que ce que nous pensons, aux perceptions, à l'union, par des exercices corporels énergétiques, par de la méditation, tout cela permet d'entrer dans des états plus légers, plus harmonieux, plus joyeux qui sont des facteurs de santé importants. Car la maladie est toujours accompagnée d'un affaissement du taux vibratoire.

Guy Corneau
(Revivre !)


#39837
Ce livre nous remet à notre place, nous fait oublier la perfection, la performance, et nous invite à retrouver la légèreté d'écouter, d'observer, d'admirer, de rêver et de créer, sans attente de résultat. On peut se sentir vivant en s'exprimant, sans attente de reconnaissance, sans jugement, juste pour soi.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39838
Je jubile. J'ai réussi à établir le contact. Je peux entendre ce que mon intérieur essaie de me dire. Je comprends que je ne suis pas encore arrivé dans ma vie. Je ne suis pas assis sur ma base, parvenu à ce qui me fonde. Il y a de l'amour plein mon coeur et je l'offre à la ronde; toutefois, je ne m'accorde pas le droit de m'aimer de m'apprécier. A présent la clé est dans le moteur. La machine ronronne. J'ai la permission d'exister. J'ai la permission d'être qui je suis. Je m'octroie le droit de jouir de mes talents, de mes dons, de ma présence au monde. Bien qu'ayant montré à tant de gens à s'aimer et à aimer leurs créations, je n'y suis pas parvenu moi-même. Il fallait que le contact passe par le ventre et par la racine. Une sensation d'unité profonde se répand en moi.

Guy Corneau
(Revivre !)


#39839
La maladie mentale est le baromètre de notre société. Elle nous met en face du fait qu'un équilibre objectif, qu'une intelligence est à l'oeuvre dans l'univers.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39840
Mais la solitude peut être formatrice, car l'individu peut y découvrir qu'il possède des ressources sur lesquelles il ne pensait pas pouvoir compter. La solitude est initiatrice en ce qu'elle oblige un individu à affronter et à surmonter sa propre misère. Les moines du Moyen-Âge ne disaient-ils pas que la "cellule" leur enseignait tout ce qu'ils avaient besoin de savoir.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39841
... nous pouvons mieux comprendre le besoin de distance qui mène les hommes qui n'ont pas connu un parentage adéquat. La froideur ou la rigidité peut leur servir de refuge, mais la plupart du temps les sanglots et les angoisses existentielles se camouflent derrière ces attitudes dégagées ou hautaines d'hommes qui semble au-dessus de tout.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39842
Terre promise, hélas, car nous avons oublié que cet état existait en nous, si bien que nous le cherchons partout à l'extérieur jusqu'à ce que quelque événement nous renvoie à l'intérieur.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39843
Peut-être que l'imagination est la glande à bonheur que nous avons oubliée, occupés que nous sommes à faire des comptes. Peut-être.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39844
A la vérité, notre soi intérieur semble même se moquer pas mal du fait que nos couples durent ou ne durent pas. Il semblerait qu'il se préoccupe principalement du respect que nous portons à l'ensemble de notre être et de l'intégrité avec laquelle nous traitons les différentes parties de nous-même. Ces propos ont peut-être de quoi faire dresser les cheveux sur la tête, mais une vie de thérapeute ne conduit malheureusement qu'à une telle constatation. La vie s'exprime de façon prolifique, par des conflits de toutes sortes, tous plus douloureux les uns que les autres. L'une des seules avenues qui s'ouvrent à nous concernant une telle créativité, consiste à lui trouver un sens. La juger absurde et gratuite ne satisfait pas notre sentiment profond.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39845
A l'instar de grands écrivains comme Shakespeare et Dostoïevski, Molière fut psychanalyste avant l'heure. La situation qu'il nous dépeint a de quoi faire réfléchir. On peut rire à gorge déployée de l'hypocondriaque ridicule qu'il met en scène, mais est)ce que nous n'y reconnaissons pas une petite part de nous-mêmes ? En réalité, si cette pièce [le Malade imaginaire] a connu tant de succès, c'est qu'elle a réveillé chez le spectateur la partie de lui qui est bien capable de s'inventer au passage quelques petites défaillances. La pièce de Molière nous sert de symbole pour nous mettre en contact avec une partie de nous-même que nous oublions la plupart du temps. Il en va de même de tous les chefs-d'oeuvre du répertoire mondial.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39846
A la vérité, nous traitons notre corps comme un esclave sans intelligence et nous nous étonnons par la suite qu'il refuse d'obéir.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39847
... la psychologie est un mythe contemporain qui, comme tous les mythes, a pour tâche de donner un sens à la souffrance humaine. En définitive il n'y a peut-être qu'un seul enseignement, une seule mission, un seul remède : la guérison du coeur - pour notre plus grand bonheur.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39848
l'important c'est de se rendre compte que se sont les peurs qui programment nos comportements à travers les croyances et les besoins.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39849
En fait, à partir du moment où un jeune s'avance dans l'adolescence, ses parents n'ont plus à répondre de lui. Il doit maintenant se prendre en main, peu importe ce que fut son enfant. Les mères voudraient vivre à la place de leurs fils pour leur éviter les vicissitudes du destin. Mais on ne peut pas vivre un drame à la place de quelqu'un d'autre. Le fils doit choisir par lui-même ce qu'il veut faire de sa vie.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39850
L'importance de la puberté nous échappe grandement. Les observateurs de la courbe de vie actuelle des individus notent d'ailleurs qu'aujourd'hui l'adolescence se prolonge souvent jusqu'à trente ans. Sans doute parce que nous passons outre à la nature. Lorsque la séparation entre parents et enfants ne se prépare pas à la puberté, elle se fait souvent vingt ou trente ans plus tard à l'occasion de la crise du milieu de vie. Bien des conflits entre parents et enfants pourraient être évités si les parents se pénétraient d'une telle réalité psychologique.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39851
Je pense pour ma part qu'il n'y a pas de processus de guérison qui ne passe en bonne partie par la colère.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39852
Le chemin de la guérison passe par l'acceptation profonde de l'être sexuel et non par sa répression ou par une illusoire tentative de contrôle.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39853
Chez les adolescents, l'homosexualité a souvent pour motivation le besoin d'explorer son pareil avant d'affronter la femme.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39854
... la grande hantise des monstres de performance est qu'on aperçoive le vide derrière le paravent public. Ils se jettent alors dans le perfectionnisme pour cacher, du mieux qu'ils le peuvent, leur faiblesse humaine.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39855
Le héros appartient au collectif, il n'est pas vraiment né. Le cordon ombilical n'a pas été coupé. Tous ses gestes sont jugés par une mère intérieure qui peut devenir une véritable sorcière si le héros n'append pas à trouver la force de lui résister. C'est pourquoi de telles personnalités s'avèrent tellement sensibles à la critique. La critique négative a le pouvoir de leur faire perdre en quelques secondes leur estime d'eux-mêmes et de les déséquilibrer pour plusieurs jours. La peur du jugement néfaste est le talon d'Achille du héros.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39856
De fait, les rites d'initiation des adolescents sont tellement répandus que nous sommes en droit de nous demander si la masculinité des fils s'éveillerait si elle n'y était pas forcée.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39857
... le sens d'identité ne correspond pas nécessairement à l'expérience vécue mais beaucoup plus à cette impression intérieure d'avoir ou non une fondation.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39858
S'abandonner au mouvement de la transformation exige une confiance dans le processus vivant. Cela met à l'épreuve nos beaux concepts et nos belles théories. Mais cela ouvre la porte au bonheur.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39859
La position du thérapeute est neutre au sens où il n'a pas de projet par rapport à vous et où il va faire du mieux qu'il le peut pour ne pas mêler ses propres problèmes aux vôtres. Le thérapeute n'a pas besoin que vous soyez bon, mauvais, mal en point, amoché ou déjà sur le chemin de la guérison, il vous prend comme vous êtes, comme vous entrez dans son bureau. Par la suite, fort de cette expérience, vous pourrez imiter le comportement de votre thérapeute et adopter face aux crises la disposition bienveillante et sans jugement qui était la sienne. Vous aurez ainsi acquis, à travers la thérapie, la capacité de maintenir un espace intérieur accueillant.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39860
Nous pouvons fort bien mettre fin à une union en continuant d'aimer la personne avec laquelle on a tant partagé et tant appris. Nous manifestons alors non pas que nous n'aimons plus cette personne, mais que notre évolution appelle un cadre différent.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39861
... une situation non résolue agit comme un aimant qui attire à lui les éléments qui lui correspondent. Pour caricaturer, nous pourrions dire qu'Hélène [une patiente] avait sur son tableau de bord un petit clignotant qui émettait le message suivant : "Abandonnée cherche abandonneur pour renouer avec situation ancienne et faire exploser noeuds émotifs. Persévérants s'abstenir."

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39863
... nos malaises sont nos maîtres intérieurs. Ils nous aident à nous découvrir. Nos symptômes sont des réactions naturelles et spontanées à nos façons d'être. Les frictions qu'ils provoquent nous aident à nous réorienter Nos symptômes ne nous jugent pas, ils surgissent simplement dans le cours du temps pour exprimer un déséquilibre et ils nous accompagnent en vue d'une transformation. Bien qu'ils soient difficiles à accueillir parce qu'ils apportent avec eux tension et souffrance, ils n'en expriment pas moins la perfection intrinsèque de notre être profonde, l'intelligence créatrice qui nous anime.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39864
Il voulait suivre son cœur mais finissait toujours par donner raison à sa tête, ce qui le déchirait et achevait de le rendre malade.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39865
… l’intimité amoureuse, l’amitié et un bon environnement affectif constituent des facteurs de guérison indéniables et prolongent la vie des personnes, alors que la solitude et l’isolement ont exactement l’effet inverse.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39866
Seule la créativité a le pouvoir par son feu de transformer les obsessions, les manques, les blessures et les lâchetés. A condition bien entendu que l'on ait le courage de l'approcher. Si on ne le fait pas, toute la souffrance qu'un individu peut éprouver perd sa raison d'être et nul ne peut en profiter.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39867
Il faut encourager de tels parents à pratiquer ce que les alcooliques anonymes appellent le tough love, c'est-à-dire une forme de relation qui suspend la sollicitude exagérée envers le fils pour le laisser affronter lui-même les épreuves de la vie, quitte à ce qu'il décide de sombrer dans son impuissance. Bien entendu, il n'est pas facile de faire comprendre à des parents qu'il s'agit là de la meilleure façon d'aimer un enfant surtout s'il se retrouve souffrant, démuni et rejeté. Pourtant si on ne réagit pas, on risque de devenir soi-même victime d'un être qui a décidé de se détruire.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39868
L'importance de la puberté nous échappe grandement. Les observateurs de la courbe de vie actuelle des individus notent d'ailleurs qu'aujourd'hui l'adolescence se prolonge souvent jusqu'à trente ans. Sans doute parce que nous passons outre à la nature. Lorsque la séparation entre parents et enfants ne se prépare pas à la puberté, elle se fait souvent vingt ou trente ans plus tard à l'occasion de la crise du milieu de vie. Bien des conflits entre parents et enfants pourraient être évités si les parents se pénétraient d'une telle réalité psychologique.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39869
Merci!!!!!!!! pour ce livre il m'a beaucoup aider, et il m'aide encore

Guy Corneau
(Revivre !)


#39870
Le téléphone portable permet de combattre l'angoisse de séparation. Grâce à lui, il est possible de nouer un contact en toutes circonstances. Il agit comme un cordon ombilical électronique. Et il rassure: plus on a de messages, plus on a de gens qui pensent à nous, plus on existe; dans les endroits publics, il montre aux autres que l'on est important.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39871
L'ensemble des peurs individuelles crée les peurs collectives, mais, en retour, les peurs collectives ont un impact très important sur les peurs individuelles; comme nous le constatons actuellement , elles les réveillent et les entretiennent. Si bien que chaque individu, dans sa vie personnelle, finit par avoir des réflexes de contraction, jusqu'à limiter de lui-même l'exercice de sa liberté. La peur est un poison toxique. Elle est le meilleur agent de contôle car la peur contrôle presque tous les êtres.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39872
Refuser votre véritable guide intérieur vous entraînera sans cesse du côté des satisfactions illusoires, qui ne dureront que pour un temps seulement.Peu à peu , vous vous rendrez compte que la guérison du coeur , qui passe par l'élucidation du passé et des complexes qui vous emprisonnent, est la seule chose qui puisse vous contenter vraiment.Lorsque vous en serez convenu avec vous-même , le reste se fera , plus ou moins rapidement , mais il se fera.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39873
Il suffisait que je m'arrête quelques secondes devant un arbre pour sentir à nouveau l'énergie circuler entre moi et le monde et retrouver la sensation d'être intégré au grand flux cosmique. Je m'étonnais de la simplicité du processus : il suffisait de faire le vide mental et d'accepter la réalité exactement comme elle était. Je n'en revenais pas, j'avais trouvé la clef du paradis !

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39874
Et c'est vrai qu'ils commençaient à avoir à deux des problèmes qu'ils n'auraient pas eux tout seuls ! Enfin, des problèmes qu'ils avaient tout seuls, mais qu'ils ne savaient pas qu'ils avaient. C'est la friction de l'intimité qui fait ça. Ca fait sortir le pire comme le meilleur. Et, ce qui est merveilleux, c'est que nous excellons à trouver les partenaires aptes à peser sur les bons boutons, si vous voyez ce que je veux dire. Et le bouton de tous les boutons, il s'appelle comment ? Il s'appelle la répétition !

Guy Corneau
(Mieux s’aimer pour aimer mieux)


#39875
Oui, c'est la maîtrise progressive de quelque chose qui nous fait vibrer. ... Ce plaisir de progresser dans ce que l'on aime est plus important pour l'estime de soi qu'exercer un métier socialement reconnu, qui ne fait pas vibrer.

Guy Corneau
(Source inconnue)


#39876
Il y a d'ailleurs psychothérapie et psychothérapie. La plupart d'entre elles favorisent l'établissement d'un moi fort et confiant devant la vie, ce qui est absolument nécessaire au bon fonctionnement d'une personne dans la réalité. Ce moi occupe en somme le centre du champ de la conscience.

Guy Corneau
(Revivre !)


#39877
... parce que nos pères sont manquants, nous nous couvrons des cendres de la dépression pour renaître.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39878
Pourtant, c'est ici même que l'âme est au travail, dans la merde et dans la pourriture, "rebrassant" les anciens éléments pour en faire de nouveaux.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39879
... les alchimistes ne recherchaient pas l'or commun, qu'ils appelaient l'or du vulgaire, mais l'or philosophique, celui qui est né du travail sur soi. En d'autres mots, l'oeuvre de transformation intérieure commence quand nous sommes "dans la merde".

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39880
Deux mille ans plus tard, nous voyons se produire ce qui était préfiguré dans Perceval ou le Conte du Graal. Il a fallu tout ce temps pour que la révolte des femmes, la révolution sexuelle et la pollution de la planète viennent signifier aux hommes que leur conception du monde est malade dans son essence.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39881
... nous pouvons mieux comprendre le besoin de distance qui mène les hommes qui n'ont pas connu un parentage adéquat. La froideur ou la rigidité peut leur servir de refuge, mais la plupart du temps les sanglots et les angoisses existentielles se camouflent derrière ces attitudes dégagées ou hautaines d'hommes qui semble au-dessus de tout.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39882
Les séducteurs sont en général de grands sensibles qui refusent d'assumer leur sensibilité. Leur carapace de chasseur les aide à vivre, jusqu'à ce que le cynisme ou le vacuum de leur existence viennent frapper à la porte. La fragmentation des amours de Valentin en objets partiels témoigne de la fragmentation même de son être. C'est sa propre unicité qu'il recherche dans ce fouillis d'aventures et de situations complexes. Sa quête de beauté est déjà un pas vers l'Autre ; sa sensualité fougueuse peut élargir son objet et le mettre en communion profonde avec l'univers, les arbres, la nature. Et si cette conscience, peu à peu, se fait jour, il n'aura peut-être pas à finir sa vie au bras d'une poupée automate, sous l'œil charmé de sa maman.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39883
Un complexe est une intériorisation de la relation que nous avons eue avec une personne. Les complexes ne nous disent pas ce qu'ont été le père et la mère, mais plutôt ce qu'a été la relation avec eux.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39884
Aujourd'hui dénigrés par une société qui ne comprend pas comment elle est arrivée à en produire autant, les homosexuels sont peut-être sur la ligne de front de la lutte des hommes pour la réappropriation de leur corps.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39885
Aujourd'hui, vous n'avez pas des objets, ce sont les objets qui vous ont. Vous ne consommez pas des services, ce sont les services qui vous consomment. Vous n'entretenez pas des relations, ce sont les relations qui vous entretiennent. vous n'avez pas des pensées, des sentiments ou des sensations qui vous possèdent et parfois vous obsèdent. Bref, vous êtes devenu victime de vous-même.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39886
Tous les hommes sont illuminés, dit le Bouddha, certains le savent et d'autres pas. Un disciple lui demande alors pourquoi certains l'ignorent. Et la réponse tombe, toute simple : "Par ce qu'ils sont dis- traits !"

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39889
Il s'agit d'un point sur lequel on ne saurait trop insister : l'absence de vie intérieure se mesure en termes d'attentes et d'exigences irréalistes vis-à-vis des autres.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39890
... le surmoi veille et [...] il ne faut pas en minimiser la force. Chaque fois que vous vous sentez coupable ou déçu à cause de piètres résultats, retournez-vous sur vous-même et demandez-vous si c'est bien de vous qu'émane cette exigence, oui si elle ne provient pas de quelqu'un d'autre en vous.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39891
D'un point de vue psychologique qui, j'en conviens à nouveau, peut sembler immoral, il n'est pas grave que les couples durent ou ne durent pas ni que les conjoints en éprouvent ou non de la peine. L'important est que la souffrance serve à libérer un tant soi peu l'être du carcan qui l'étouffe.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39892
Trêve de plaisanterie : vous êtes de la même essence que l'autre, et vous êtes bien, aussi, ce personnage ignoble qu'il fait naître en vous. Si vous ne l'étiez pas, vous ne le reconnaîtriez pas, vous seriez indifférent à tout cela. Hum ! Dur coup pour l'orgueil ! Consolez-vous, vous prenez simplement conscience de vos chaînes dont vous ne pourrez vous libérer que si vous les voyez.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39893
Je vous ai livré ces témoignages en espérant qu'ils sauront vous convaincre de l'importance d'une vie intérieure riche, parce que c'est le seul recours que nous ayons devant l'épreuve, devant la maladie et devant la mort.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39894
Lorsqu'on est malade physiquement, il faut, selon [Labonté], devenir encore plus végétatif que le corps malade. Il s'agit d'un geste de respect et de soumission totale. C'est comme si l'on disait à son corps : "Toi, tu sais. Moi, je ne sais pas ! Je me fonds à toi. Je me mets à ton service, au service de la vie cellulaire et des besoins primaires." Et elle termine avec un grand sourire taquin en disant qu'une telle attitude demande une véritable humilité de l'esprit.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39895
Claude Sabbah : "Les personnes qui veulent guérir pour guérir ne guérissent pas. Celles qui ont un but, qui aiment et qui veulent encore jouir de la vie arrivent à s'en sortir."

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39898
La paresse est l'art de l'âme. Elle fabrique de la vie intérieure. Nous avons besoin de ne rien faire, de flâner, de badiner, de rêvasser, de suivre l'âme dans ses fantasmes et ses caprices, un peu à la manière d'un enfant qui suit la spontanéité de son jeu pour le simple plaisir de jouer sans même être effleuré par la pensée que ce jeu pourrait servir ) autre chose qu'à s'amuser. La santé se trouve ici. Ici renaît le goût de vivre pour le simple plaisir de vivre. Ici renaît la célébration de la vie. Ici renaît la spontanéité naturelle et facile.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39899
La maladie n'est pas diabolique en soi, même si elle nous hypnotise, nous paralyse, nous ensorcelle pour un temps. Elle manifeste la force de la vie qui, contrainte et ignorée, se rappelle à notre attention pour que notre vigilance change d'objet, pour que nous trouvions la force de redéfinir notre univers. On peut même considérer la maladie comme un symbole qui exprime la puissance du "vivant".

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39900
... Michel Odoul, "donner un sens permet de reprendre les commandes, de devenir responsable de ce qui nous arrive et ainsi de pouvoir décider de le changer si nous le voulons."

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39901
… une intelligence profonde œuvre dans la maladie. Cette force créatrice infatigable cherche la santé, une santé qui ne peut se réaliser que dans le respect de toutes les dimensions de soi, dans l’amour de toutes les parties de soi !

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39902
… j’ai pu constater le pouvoir de cet archétype que Jung dénomme le « guérisseur blessé ». J’ai été à même d’aider Alexis grâce à mes propres blessures, celles que j’ai pu comprendre et accepter. Après notre dernière séance, j’avais le cœur rempli de gratitude : « Au moins ma souffrance avait servi à quelqu’un », me disais-je.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39903
Il voulait suivre son cœur mais finissait toujours par donner raison à sa tête, ce qui le déchirait et achevait de le rendre malade.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39904
... le corps, avec ses maladies, ses rots, ses pets, ses odeurs, ses douleurs, ses pellicules, ses boutons, ses cancers, ses spasmes et ses colites, est le lieu où se disent les trahisons de soi, les négligences et les manques d'attention envers soi-même. La maladie est le parloir du corps trahi.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39905
Le modèle de santé globale que Dean Ornish nous offre se résume comme suit : Engagement = confiance = capacité de montrer sa vulnérabilité = intimité = guérison, Peur/non-engagement = méfiance/cynisme = hostilité = fermeture = isolement = maladie, mort prématurée.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39906
"Le médecin soigne, le patient guérit" Dr Reuter

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39907
La véritable maladie ne résiderait-elle pas dans la perte du lien avec notre dimension universelle ? Ne consisterait-elle pas dans la conviction d'être seul et abandonné, chacun et chacune sur son île déserte ? Ne souffririons-nous pas tout simplement d'un surplus d'individualité, d'une "surindividualisation" pour ainsi dire ?

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39908
Mon hypothèse est que les souffrance psychologiques et physiques sont un signal qui nous indique que nous sommes éloignés de notre être profond et nous invite à redevenir intime avec lui. Les afflictions de toutes sortes nous proposeraient ainsi d'élargir notre conception de la vie. En ce sens, la souffrance serait une source précieuse de renseignements sur les déséquilibres, les dérapages, voire les aberrations, dans lesquels nous nous enfonçons régulièrement lorsque nous entamons le processus de retrouvailles avec notre essence intime - une intimité complexe faisant qu'au coeur de nous-même nous retrouvons le coeur de l'univers.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39909
... notre nature la plus intime nous fait participer à une création sans limites [...] ... même mourir est sans conséquence, car ce n'est qu'une autre forme de l'exase.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39910
nous retrouvons ici la même peur viscérale de la séparation qui avait déjà touché le nourrisson au moment de la naissance comme une vielle amie qui revient. elle patientait dans l'ombre de pouvoir revenir sur scène, elle doit être rencontrée sur le chemin de la conscience pour être dépassée. elle chuchote toujours le même discours: ne t'abandonne pas, ne fais pas confiance, ne te laisse pas aller, ne t'ouvre pas, souviens- toi de la première douleur souviens- toi qu'il y a un serpent dans tous les paradis.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39911
L'intimité avec soi-même permet l'accueil de l'autre dans la communion profonde. Un poème de l'auteur belge Emile Verhaeren en témoigne admirablement. Il s'intitule Chaque heure où je pense à ta bonté. Chaque heure où je pense à ta bonté Si simplement profonde Je me confonds en prières vers toi. Je suis venu si tard Vers la douceur de ton regard Et de si loin, vers tes deux mains tendues, Tranquillement, par à travers les étendues ! J'avais en moi tant de rouille tenace Qui me rongeait, à dents rapaces, La confiance ; J'étais si lourd, j'étais si las, J'étais si vieux de méfiance, J'étais si lourd, j'étais si las Du vain chemin de tous mes pas. Je méritais si peu la merveilleuse joie De voir tes pieds illuminer ma voie, Que j'en reste tremblant encore et presqu'en pleurs, Et humble, à tout jamais, en face du bonheur.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39912
En réalité, d'un point de vue thérapeutique, nous pouvons même dire que les difficultés, qu'il s'agisse d'épreuves psychologiques, d'accidents ou de maladies, collaborent à notre compréhension de nous-mêmes et du monde. Elles ne sont pas gratuites. Elles nous conduisent vers nous-mêmes. En les acceptant pleinement, nous leur donnons la chance de s'articuler en nous et de livrer leur précieux message. Sinon, elles ne feront que se répéter jusqu'à ce que nous ayons la sagesse de leur accorder une attention suffisante.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39913
... la seule véritable motivation pour être à deux est à la recherche d'harmonie dans la joie.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39914
Nous devons opposer à l'idée d'une joie statique et tiède celle d'une joie vibrante qui utilise toutes les ressources de l'être humain.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39915
... il faut bien reconnaître que la vie est parfaite. Pas dans le sens qu'elle est toujours douce et bonne, nous accordant ce que nous voulons, mais plutôt dans celui qu'elle nous donne toujours ce dont nous avons besoin pour évoluer. Elle éveille ainsi tous nos complexes et nous oblige à passer à travers plutôt qu'à les éviter. Elle ne nous laisse pas tranquilles, nous poussant toujours en avant, nous forçant à découvrir les parties sombres et claires de nous-mêmes, nous amenant à réaliser que chacun est le premier artisan de sa joie.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39916
En réalité, la chaussure du couple ne sied pas à tout le monde, mais presque tout le monde essaie d'y prendre son pied avec plus ou moins de bonheur. Que voulez-vous, nous n'avons plus les couvents et les monastères pour justifier des vies sans partenaire ! Devant un tel état de fait, nous aurions peut-être avantage à parler du couple en tant que vocation, du célibat en tant que vocation, de l'homosexualité et même du "don-juanisme" comme des vocations, c'est-à-dire des appels de l'âme qui cherche à travers ces formes de vie son expression la plus juste. Cela nous éviterait de tout juger, de tout condamner... et de tout expliquer.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39917
... il est bon de se rappeler l'histoire de cette grand-mère qui a laissé son petit-fils monter seul son traîneau en haut d'une pente glacée. Malgré ses nombreuses chutes, l'enfant refusait son aide et elle finit par se résigner à le laisser faire. Elle fut récompensée par son sourire de triomphe lorsqu'il arriva en haut et lui déclara, fier de lui : "J'ai réussi, grand-maman ! J'ai réussi !" Elle me confia que si elle avait été sa mère elle n'aurait jamais pu le laisser faire ; elle n'aurait pas eu le détachement suffisant. Mais elle se serait aussi privée de son sourire de triomphe. Il s'agit donc bien souvent de jouer à la grand-mère avant son temps.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39918
Dans nos familles la violence verbale, psychologique, et même physique n'est pas seulement le fait de conjoints mâles envers partenaires et enfants, c'est aussi celle de mères désemparées et prisonnières du silence. Au fond d'eux-mêmes, les enfant ont peur de cette sorcière, de cette femme en colère qui est faite de l'ombre niée. La mère n'admet pas cette rage parce qu'elle ne veut pas être montrée du doigt comme étant une méchante. Mais en adoptant cette attitude de négation de l'ombre, elle empire sa situation car la pulsion agressive se transforme dans l'inconscient en violence.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39919
La première chose à faire, c'est de célébrer la sexualité comme la chose forte et belle qu'elle est en réalité. Ce qui arrive trop peu souvent. Nous n'avons pas idée à quel pont notre être tout entier est sexuel. Chaque cellule de notre organisme est sexuelle et est elle-même née de la division de deux cellules sexuelles. La sexualité exprime la pulsion même de la vie. Il s'agit de sa manifestation la plus spirituelle car elle participe du même mystère dans lequel la vie trouve son origine et son fondement. Etablir comme on l'a fait une stricte division entre spiritualité et sexualité, c'est poser sur la vie un regard limité qui n'arrive pas à embrasser le fait que nous sommes tous venus au monde avant tout pour créer et procréer.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39920
L'amour est devenu pour moi un état intérieur qui ne dépend pas d'une partenaire, mais je sais aussi que chaque jour, il reste à inventer et qu'il n'y a pas de tâche plus noble et plus urgente que celle de renouveler l'amour humain.

Guy Corneau
(N'y a-t-il pas d'amour heureux ? : Comment les liens père-fille et mère-fils conditionnent nos amours)


#39921
En réalité, nous sommes comblé, comblé à tout moment, comblé complètement. Voilà, ce qui est profondément intolérable. Nous refusons ce contentement et inventons l'histoire de notre disette. Nous inventons la guerre pour crier l'injustice de notre situation. Toutefois, chaque rayon de lumière nous nourrit, chaque respiration nous purifie, chaque verre d'eau nous structure et nous redonne l'information essentielle. Chaque pensée nous crée. Tout est là, il n'y a qu'à goûter, à savourer. Le bonheur, l'extase et la joie vous attendent. Vous n'avez rien à faire pour mériter cela. C'est déjà là, en vous.

Guy Corneau
(Le meilleur de soi : Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer)


#39922
Même s'il n'a pas gravi plus de quelques volées d'escalier, chacun de nous a connu à son échelle des moments de gloire et d'exaltation.

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39923
Je comprends alors que mon principal médecin sera ce qui stimule en moi le goût de vivre.

Guy Corneau
(Revivre !)


#39924
Le malheur confortable L'effort exigé par la libération est grandement facilité lorsque nous réalisons que, dans nos difficultés, se dissimulent des bénéfices. À partir du moment où une situation se répète de façon systématique, cherchons-en les primes cachées. Cela est vrai pour tous les comportements répétitifs venus de conditionnements négatifs. Il faut découvrir les gratifications attachées à la répétition d'un conditionnement négatif pour espérer sortir d'un jeu emprisonnant - nous savons que les prisons offrent une sécurité à celui qui a peur de la liberté. (p. 172)

Guy Corneau
(Victime des autres, bourreau de soi-même)


#39925
L’absence du père consiste en un manque de structure interne. Un individu qui possède un complexe paternel négatif ne se sent pas structuré à l’intérieur de lui-même. Ses idées sont confuses, il ressent des difficultés lorsqu’il doit se fixer un but faire des choix, reconnaître ce qui est bon pour lui et identifier ses propres besoins ; Tout se mélange en lui.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39926
Pour évoluer, un homme doit être capable de s’identifier à sa mère et à son père. Le triangle « père-mère-fils » doit pouvoir se former et remplacer la dyade « mère-fils ». Or, si le père est absent, il n’y a pas de transfert d’identification de la mère au père ; le fils demeure alors prisonnier de l’identification à la mère. Dans ces circonstances, la triangulation n’a pas l’occasion de se faire, ou elle se fait mal ; l’effet immédiat est qu’en ce qui concerne leur identité sexuelle, les fils demeurent des colosses aux pieds d’argile.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39927
La personnalité se constitue et se différencie par une série d’identifications. L’identification est un processus psychologique par lequel un sujet assimile un aspect, une priorité, un attribut de l’autre et se transforme totalement ou partiellement à partir de ce modèle.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39928
Le manque d’attention du père a eu pour conséquence que le fils n’a pu s’identifier à lui afin d’établir son identité masculine ; de même, il n’a pu se sentir suffisamment confirmé et sécurisé par la présence du père pour passer au stade d’adulte. Ou encore l’exemple du père violent, mou ou toujours saoul lui a répugné au point qu’il a carrément refusé de s’identifier au masculin.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39929
Le « terme « manquant », que j’utilise dans le titre de ce volume, se veut beaucoup plus général que le terme « absent » ; Le sens que je donne à l’expression « père manquant » recouvre tout autant l’absence psychologique que physique du père, il signifie autant l’absence d’esprit que l’absence émotive ; il contient également la notion d’un père qui, malgré sa présence physique, ne se comporte pas de façon acceptable.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39930
… nous pour rien dire que le silence du père et la plainte du fils se trouvait déjà annoncée par le mythe chrétien. Le mythe central, qui nous a guidé le dernier millénaire de notre évolution est étonnement marqué par l’absence du père. Tout au début saint Joseph verra sa paternité niée et il participera très peu à la vie active de son fils Jésus. On ne le retrouvera pas au bas de la croix avec Marie et les autres apôtres. Et c’est bien Marie tenant son fils mort dans ses bras que Michel-Ange immortalisera dans sa piéta. Le dernière parole du Christ sur la Croix, ne peut-être plus explicite : « Père pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39931
Je m’asseyais donc dans le fauteuil de ma mère, tout près de celui où mon père lisait le journal. Je voulais tant qu’il me dise quelque chose, qu’il me parle, à moi, qu’il me raconte n’importe quoi à propos de son travail ou des fusées qui volent dans l’espace. Je m’efforçais de trouver des questions qui l’auraient intéressées. Je faisais « l’homme », j’avais tellement besoin qu’il me reconnaisse. Peine perdue. Peut-être ne l’intéressais-je pas, ou encore sentait-il que son devoir était accompli.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39932
L'importance de l'attitude que nous adoptons envers nous-même ne saurait être trop soulignée.Selon moi ,il s'agit du principal instrument de transformation intérieure.Si nous en arrivons à une écoute bienveillante , attentive et respectueuse, nous avons gagné le pari de l'intimité avec soi.Cette écoute doit posséder les mêmes qualités intrinsèques que celle qui favorise l'intimité avec un tiers.Elle est déjà , en elle-même, ouverture et guérison du cœur. Apprendre à s'accepter réellement , c'est apprendre à aimer l'univers puisque nous portons toute la beauté et toute la laideur qui sont contenues en lui.

Guy Corneau
(La guérison du coeur)


#39933
Le changement passe par la récupération de nos émotions et de nos sensations corporelles, organiques, ces dimensions de nous-mêmes dans lesquelles nous avons, à tort, enfermé la femme. Finalement, la transformation réside dans la re-connaissance de la sagesse de l'instinct. Il s'agit de ré-apprendre à faire confiance à l'animal en nous. Il s'agit d'abandonner notre orgueilleuse illusion de contrôle qui oppresse tous les êtres de cet univers.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39934
Si nous ne parlons pas, nous ne survivrons pas.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39935
La tâche des nouveaux hommes est de briser les générations de silence masculin. C'est peut-être l'acte le plus véritablement révolutionnaire que nous puissions accomplir.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39936
Dans le domaine psychologique, nous pourrions dire que nous ne pouvons donner réellement que ce que nous n'avons pas reçu. C'est là que réside le mystère de la créativité humaine.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39937
L'identité sexuelles est une fondation, à la limite une simple façon d'appréhender le réel. Toujours, il s'agit de parvenir à l'unité du vidant. peut importe si les mythes ou les stéréotypes en prennent pour leur rhume.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39938
L'importance fondamentale de la conquête de notre identité masculine réside dans le fait que nous deviendrons alors de meilleurs êtres humains.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39939
Avoir des amis masculins et cultiver ces amitiés ne peut être que bénéfique. La fragilité constante de l'identité masculine nécessite l'entretien des amitiés. L'identité n'est jamais assurée une fois pour toutes. Un homme est toujours en danger de régresser par rapport à son identité, de retomber dans la froideur, de se refermer ou de fuir dans sa tête. Les amis encouragent la présence au monde, que ce soit des amis qui partagent nos activités sportives, notre table ou nos questionnements psychologiques.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39940
La grande leçon du passage par l'ombre est la tolérance. La découverte de sa propre vulnérabilité rend un être plus tolérant envers les faiblesses de ceux qui partagent sa vie. Son propre besoin d'écoute et d'attention l'incitera à en donner à autrui.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39941
... parce que nos pères sont manquants, nous nous couvrons des cendres de la dépression pour renaître.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39942
La plupart des individus ne font pas confiance à leurs ressources intérieures, ils en sont même terrifiés. De fait, la plupart des gens se doutent déjà, avant même d'entrer dans un bureau de thérapeute, de ce qu'ils ont à faire pour améliorer leur vie. Mais ils ont peur peur de ce qu'ils portent, peur de leurs désirs, peur de leurs capacités.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39943
Quand on a connu un tel amoindrissement, recouvrer la santé a une saveur indescriptible. On mord dans la vie à belles dents, chaque instant devient précieux, la pensée même de la mort devient une compagne positive, un stimulant pour vivre plus éveillé, pour profiter de tous les instants. La maladie m'a rendu la vie et, sans elle, je ne connaîtrais jamais ce sentiment ni cette sensation fortement ancrée dans le corps de participation enthousiaste et vigoureuse à l'existence. J'ai l'impression que le fait d'être vivant est une bénédiction, et que nous sommes sir terre essentiellement pour nous éveiller à cette grâce et la célébrer. La maladie m'a servi de rite initiatique.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39944
Culturellement, nous vivons dans une société extravertie où il y a peu de place pour la solitude et le silence. Nous nous gavons sans cesse de conversations, de films, de spectacles, d'émissions de radio et de télévision. Nous craignons constamment de passer côté de quelque chose d'important au niveau culturel ou politique. Nous sommes des boulimiques de l'information-spectacle, des obèses de la culture. Nous finissons même par ingurgiter n'importe quoi, simplement pour ne pas rester seuls avec nous-mêmes.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39945
Alors que les femmes "consultent" parce qu'elles sont conscientes d'un malaise intérieur, les hommes, eux, éternels héros croyant toujours pouvoir s'en sortir tout seul, se plient à l'analyse uniquement quand ils viennent de subir ce qu'il est convenu d'appeler un revers du destin. C'est au coeur de la crise, alors que tout s'écroule, qu'ils réagissent. [...] Le rôle de la thérapie sera de donner un sens initiatique à toute la souffrance engendrée.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39946
Alors que les femmes "consultent" parce qu'elles sont conscientes d'un malaise intérieur, les hommes, eux, éternels héros croyant toujours pouvoir s'en sortir tout seul, se plient à l'analyse uniquement quand ils viennent de subir ce qu'il est convenu d'appeler un revers du destin. C'est au coeur de la crise, alors que tout s'écroule, qu'ils réagissent. [...] Le rôle de la thérapie sera de donner un sens initiatique à toute la souffrance engendrée.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39947
L'initiation est une porte ouverte sur la réalité. Mais aujourd'hui, l'absence du père se reflète au niveau collectif dans l'absence de rituels ayant pour but d'aider les hommes à passer de l'adolescence à l'âge adulte. Devenir un homme demande donc toutes sortes de contorsions toutes plus douloureuses les unes que les autres. Les rites de passage modernes sont inconscients. Ils vont de l'accident à la dépression. Tout comme l'initiation ancestrale, cependant, ils visent le bris de l'idéal passif et l'intégration de ce que nous dédaignons ou de ce qui nous fait peur.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39948
L'initiation est une porte ouverte sur la réalité. Mais aujourd'hui, l'absence du père se reflète au niveau collectif dans l'absence de rituels ayant pour but d'aider les hommes à passer de l'adolescence à l'âge adulte. Devenir un homme demande donc toutes sortes de contorsions toutes plus douloureuses les unes que les autres. Les rites de passage modernes sont inconscients. Ils vont de l'accident à la dépression. Tout comme l'initiation ancestrale, cependant, ils visent le bris de l'idéal passif et l'intégration de ce que nous dédaignons ou de ce qui nous fait peur.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39949
La tâche du père initiateur ne saurait être de se cantonner dans un modèle de perfection ou dans une attitude artificielle de "père fort". Bien au contraire, seul le partage par le père de sa simple humanité peut introduire le fils à la vie et le décharger d'être un dieu ou un malfaiteur.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39950
Quand le jeune homme quitte le mode passif-réceptif, il doit rencontrer l'autre face du réel. Apprendre à souffrir, à tolérer la souffrance et à l'infliger si nécessaire, permet de crever la bulle de dépendance douillette que l'on tente de former autour de soi. La mutilation entraîne un contact violent avec la réalité de l'univers qui est souvent épargnée aux hommes tant qu'ils vivent sous le regard des mères, quel que soit leur âge.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39951
Derrière son apparente brutalité, la mutilation exprime une vérité très simple : pour devenir un humain véritable, il faut accepter d'entrer dans le monde des contingences où rien ne nous sera épargné, comme si la matière humain devait être corrompue et ouverte pour que l'essence s'en dégage. [...] ... la mutilation tribale est chargée de transmettre un sens qui dépasse aussi bien le mutilateur que le mutilé. Le rite de passage ancestral se trouve en accord avec les lois fondamentales de la psyché qui exige que le moi sacrifie son règne aveugle pour s'ouvrir à l'univers.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39952
Le philosophe Gustave Thibon affirme qu'en amoindrissant notre souffrance nous réduisons d'autant notre communion intérieure et directe avec la réalité. D'après lui, il s'agit là d'une loi inexorable, et Stephen Shapiro d'ajouter : "Les hommes qui sont incapables de souffrir demeurent puérils, exilés de la réalité du contact humain et vidés d'intérêt pour le monde dont ils héritent." Voilà un jugement sévère par rapport à notre recherche incessante de confort !

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39955
... Il s'agissait là d'une façon d'imposer son pouvoir aux autres. Au travail, il voulait qu'on l'accepte même s'il ne travaillait pas ; dans la thérapie, il voulait que je l'accepte même s'il sentait l'ail. [...] Le comportement de Paul [un patient] tenait lieu de protestation et exprimait sa rage d'avoir été négligé. Il était à la recherche de la personne qui l'aimerait "inconditionnellement".

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39956
... Il s'agissait là d'une façon d'imposer son pouvoir aux autres. Au travail, il voulait qu'on l'accepte même s'il ne travaillait pas ; dans la thérapie, il voulait que je l'accepte même s'il sentait l'ail. [...] Le comportement de Paul [un patient] tenait lieu de protestation et exprimait sa rage d'avoir été négligé. Il était à la recherche de la personne qui l'aimerait "inconditionnellement".

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39957
Je crois pour ma part, que le dynamisme est l'un des fondements de l'identité masculine, en ce sens qu'un homme qui n'arrive pas à entrer en contact avec sa propre impétuosité ou qui n'a pas appris à la maîtriser ne se sent jamais "homme".

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39958
Nous avons méprisé Eros, méprisé l'intimité amoureuse et notre propre besoin d'elle, oubliant que nos entreprises perdent leur sens lorsque ce n'est pas vers la femme que vont nos voeux.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39959
Au fond, il n'existe pas d'intimité entre les sexes, ni chez les gens d'un même sexe, parce que la plupart des êtres n'ont pas d'intimité avec eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de "rapport vivant" avec ce qui se passe en eux-mêmes.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39960
Pour les hommes, le corps de la femme est fascinant, l'a toujours été et le sera toujours. La raison en est simple : nous sortons de là. Nous sommes issus de ce sexe-là. Toutes les peurs dont je parle, tous ces détours et ces dérivés pour tenir la femme à distance sont au fond compréhensibles... Celle qui nous a donné la vie ne peut-elle pas nous la reprendre ?

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39961
Une société qui n'a pas le culte du sexe et de la Beauté, une société qui ne reconnaît pas leurs aspects divins ne se condamne-t-elle pas au fléau de la pornographie ? N'est-ce pas là la vengeance sourde de la déesse offensée qui réclame de nous plus d'intimité ?

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39962
Plutôt que de diminuer l'importance de la sexualité, il faut l'amplifier pour la comprendre. Refuser Aphrodite signifie s'amputer de toute notre capacité de relation au monde, et à sa merveilleuse beauté. A l'inverse, la saluer permet une érotisation de tout notre rapport à l'univers, une ouverture des sens et de la sensualité, non pas dans la perspective d'un auto-érotisme, mais plutôt dans celle d'une vivification qui donne l'envie d'être en relation.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39963
C'est dans la pornographie que l'homme va chercher le miroir manquant de sa virilité.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39964
... l'alcoolisme est une réponse classique à la perte de pouvoir d'une société.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39965
Sur le plan social, les anthropologues qui se sont penchés sur l'alcoolisme ont constaté ce qui suit : lorsque la structure d'une société est clairement définie, qu''elle soit nettement matriarcale ou nettement patriarcale, on n'y trouve que relativement peu d'alcooliques. Dans la première, parce que les hommes n'ont pas à prouver sans cesse qu'ils sont des hommes et à lutter pour un pouvoir que, de toute façon, ils n'ont pas. Dans la deuxième, parce que leur autorité n'est pas remise en question.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39966
Le suicide est le moyen le plus définitif qu'un être humain puisse employer pour se soustraire à la douleur de vivre et tenter de faire échec à l'absurde.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39967
Aujourd'hui le sens de la souffrance s'est perdu. Il n'est plus transmis par les pères qui, obsédés par le confort, cherchent eux aussi à la fuir par tous les moyens (dont celui, très répandu, qui consiste à abandonner femmes et enfants). Quand il y a incompréhension du rôle de la souffrance, quand elle n'est plus assumée par les pères, nous assistons au désolant spectacle d'une génération de jeunes qui, devant l'horreur du monde, se réfugient dans le suicide.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39968
Plus une société intègre ses membres, moins il y a de suicide ; plus les normes qui assurent l'ordre social se désintègrent, plus le taux de suicide augmente.

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


#39969
Une telle société [actuelle, narcissique] souffre d'une trop grande identification à la persona, c'est-à-dire au masque social. Une telle emphase mise sur l'image de soi a nécessairement pour effet "d'infirmiser" le développement global de la personnalité. Cela se fait toujours aux dépens de la sensibilité individuelle, aux dépens de l'anima, qui devient vite la "folle du logis".

Guy Corneau
(Père manquant, fils manqué)


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