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Citations
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Seth Messenger : Citations de Boris Tzaprenko
Boris Tzaprenko a dit :
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Boris Tzaprenko
(Citations)
#37372
« Dans le véhicule qui t’offrira ton premier et dernier voyage ; la passerelle est trop pentue. Une grue est là pour te poser dans la benne ; les sangles qui te soulèvent te font atrocement mal, mais tu es si lasse que tu meugles à peine. Douze esclaves laitières, parvenues à leur fatale retraite, sont chargées avec toi dans ce véhicule funèbre. La longévité d’une vache comme toi est d’une vingtaine d’années, si sa condition de vie est paisible, mais votre asservissement vous épuise tant que vous êtes au bout du chemin à cinq ans seulement. Or, tu as cinq ans. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37373
« Le jour décline. Bientôt, dans l’obscurité qui s’épaissit, tu entends la cacophonie des centaines de meuglements et tu sens le tohu-bohu olfactif de toutes ces présences qui libèrent des phéromones d’angoisse. Vos courtes existences sont méticuleusement programmées. Vos sorts sont scellés. Le moment de votre trépas est même prévu bien avant votre naissance. Votre passage dans le couloir de la mort est planifié. Votre chair et votre peau sont déjà réservées par les commerces de viande et par les tanneries. Il n’y a là aucune raison de s’en émouvoir, vous diront consommateurs et consommatrices ; le lion mange la gazelle, c’est ainsi. Certain·e·s ajouteront, avec une mimique fataliste soulignant la pertinence du propos, que les végétaux souffrent aussi. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37374
« Il est très important pour l’industrie de la chair de maîtriser ton TVM (Taux de Viande Maigre). C’est le ratio de la quantité de viande par rapport au poids total de la carcasse. Pour l’optimiser, on immobilise l’enfant pour qu’il ne fasse rien d’autre que de transformer le fourrage en chair, mais il convient de faire attention de ne pas trop l’alimenter pour éviter qu’il ne fabrique aussi de la graisse. La machine à convertir des protéines végétales en protéines animales doit être nourrie juste ce qu’il faut, tant pis si elle est frustrée, car combler sa faim n’est pas la fin. C’est pour cette raison qu’on ne te laisse pas téter ta mère. Tu prendrais trop de son lait. Jusqu’à ta mort, tu vivras avec cette faim, mais bientôt une privation bien plus douloureuse te la fera presque oublier. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37375
« Minimiser l’espace des machines à chair diminue également les frais d’investissement des installations de détention. Donc, tout converge : moins les esclaves ont de place, plus c’est rentable. Il faut appliquer cela autant que possible, c’est-à-dire à l’extrême limite au-delà de laquelle il en succombe trop à cause des souffrances induites. En procédant par essais, on a trouvé cette limite pour chaque espèce. Pour les poules pondeuses en batterie, c’est la surface d’une feuille A4. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37376
« En ce qui vous concerne, tant que vous n’excédez pas 150 kilos vous vivrez dans 1,50 mètre carré. Entre 150 et 220 kilos, vous aurez 1,70 mètre carré, et dépasser les 220 kilos vous donnera droit à 1,80 mètre carré. N’oublie pas que le lion mange la gazelle. C’est la vie ! »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37377
« Ta testostérone et tes cornes étaient un problème pour la fonction qu’on te donne, pour l’usage auquel ton corps est destiné. Il faut te faire à cette idée : ce corps tu l’habites, car tu es né dedans, mais ce n’est pas le tien. Tu n’as aucun pouvoir sur lui, tu n’en possèdes même pas l’usufruit. Il appartient à l’humanité qui en fera ce qu’elle veut jusqu’à ta mort et surtout après. Tu n’es rien d’autre qu’une ressource qui sera transformée en viande cellophanée, en chaussures, en portefeuilles, en ceintures, en canapés, en sacs d’engrais… Tu es déjà ces objets en devenir. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37450
« Nous sommes en train de découvrir que bien au-dessus de la puissance du prédateur, il y a la bienveillance du fort. De plus en plus d’esprits intègrent que si quelque chose peut anoblir l’humanité, la rendre grande et à juste titre fière d’elle, ce n’est pas l’emprise qu’elle exerce sur les autres espèces ; ce serait, au contraire, de ne pas faire usage de son pouvoir de les soumettre. Nous commençons à concevoir l’idée que bien au-dessus du dominant est celui qui renonce de plein gré à dominer parce qu’il a pleinement conscience du fait qu’il s’avilirait en utilisant la force. Rien ne dégrade davantage que d’accabler ceux qui sont à notre merci : c’est aussi glorieux que de régner par la terreur sur un peuple d’enfants. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37451
« Notre éthique évolue plus lentement que notre science, je te l’accorde. Pourtant, le temps qu’il nous faudra pour étendre notre cercle d’empathie au-delà de notre propre espèce ne se compte plus en millions d’années, pas même en milliers d’années. De plus en plus de personnes humaines s’indignent de l’existence de la corrida qui finira par disparaître comme ont disparu les combats de gladiateurs. Je suis sûre que notre sens moral évoluera de plus en plus vite au fur et à mesure que nos moyens de communication fortifieront notre conscience commune et que la pauvreté reculera. Dans les cent ans à venir, nous ferons plus de progrès que nous n’en avons fait dans le millénaire écoulé. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
#37452
« Dans un environnement compétitif dans lequel les aptitudes physiques ont cette importance, l’altruisme n’est pas une qualité qui aide à survivre. Hésiter à tuer pour se nourrir ou pour se défendre est au contraire un sérieux handicap. Aujourd’hui, la concurrence pour l’argent ou la célébrité ont remplacé les confrontations des muscles, des dents ou des griffes ; lorsqu’on est bienveillant, il est bien plus facile de rester en vie dans ces nouvelles conditions. Les êtres humains qui possèdent cette qualité ont donc beaucoup plus de chances d’être plus nombreux qu’autrefois et d’influencer le monde. »
Boris Tzaprenko (Regarde-moi dans les yeux)
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