Citations de Bernard Pivot (sethmessenger.fr - Quelques nouvelles courtes pour vous évader).

#18329
«Soumission» est un roman rare parce qu’il introduit du farfelu dans l’esprit de sérieux, ce qui est plus anglo-saxon que français

Bernard Pivot
(le JDD du 4 janvier 2015)

#26841
L'orthographe participe de la vie sociale.

Bernard Pivot
(Le Figaro du 16)

#26842
Qui n'a pas connu la passion ne sait pas faire la différence entre la fièvre, le vertige, l'ivresse et l'embrasement.

Bernard Pivot
(Les Tweets sont des chats)

#26843
Comment croire à une déclaration d’amour dans un mail si le o et le e de cœur ne sont pas entrelacés ?

Bernard Pivot
(Le twitteur fou, 2013)

#26844
L’humour de Wolinski et Cabu faisait des merveilles dans Apostrophes".

Bernard Pivot
(Le Figaro, 25 janvier 2015)

#26855
La consultation du dictionnaire reste une promenade délicieuse.

Bernard Pivot
(Le Figaro du 16)

#26856
Si un écrivain est couronné, encensé, il considère que c'est la juste contrepartie de son talent, s'il est ignoré de la critique, dédaigné par le public, il en tient l'attachée de presse pour principale responsable.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26857
On ne jette pas un livre, on ne le brûle pas, on ne l'abîme pas, on en prend soin, on le range, on en est fier.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26858
Le chic, la classe, l'élégance, le chien et même le peps, on ne les a pas par comparaison, on les a ou on ne les a pas, ou plutôt, on ne vous les reconnaît pas.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26859
L'indépendance, c'est d'abord une question de caractère, Certains ont les tendons fragiles, d'autres le foie ou le sommeil et d'autres encore, le caractère.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26860
Il faut se garder de considérer un livre moins important que son auteur.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26861
Rien ne surpasse l'écrit dans son commentaire sur l'écrit, mais toute maladroite, toute superficielle qu'elle est, la parole ne constitue-t-elle pas l'accès le plus commode et le plus efficace au texte ?

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26862
Une bibliothèque est fondée sur le double-registre : "j'ai lu et aimé - je relirai", "j'ai appris - j'aurai besoin", "j'ai annoté et souligné - je profiterai du travail déjà fait".

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26863
Depuis toujours, surtout en France où l'on a couronné Voltaire, enterré Hugo comme un roi, canonisé Proust et enrôlé Gide, Camus, Malraux, Sartre et Mauriac comme directeurs de conscience, le respect admiratif pour l'écrivain est resté vivace.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26864
Il n'y a pas d'émission quelle qu'elle soit, qui ne soit tributaire de la santé de sa chaîne. La star, c'est la chaîne.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26865
On ne peut pas poser une question car il est dans la nature de celle-ci d'être volatile et volubile et dans son rôle de frapper et de rebondir.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26866
Le livre est surtout représenté par son auteur, son géniteur. C’est un peu comme un père et son enfant, ils se tiennent par la main.

Bernard Pivot
(Lire - Mai 2003)

#26867
Les tweets sont des télégrammes décachetés.

Bernard Pivot
(Les Tweets sont des chats)

#26868
Montebourger: dire le contraire de son chef.

Bernard Pivot
(Les Tweets sont des chats)

#26869
Comment croire à une déclaration d'amour dans un mail si le o et le e de cœur ne sont pas entrelacés?

Bernard Pivot
(Les Tweets sont des chats)

#26870
Le e de femmes se prononçant a, il comprit, dès l'école, qu'avec les femmes ce serait compliqué.

Bernard Pivot
(Les Tweets sont des chats)

#26871
Il n'y a plus d'auteurs au théâtre ; s'il y en avait, cela se saurait, ils seraient publiés.

Bernard Pivot
(Source inconnue)

#26872
N'est-il pas dans la nature de la poésie d'être et de rester souterraine ?

Bernard Pivot
(Entretien avec Bernard Pivot - Novembre 1975)

#26873
Aujourd'hui encore, le destin de la femme, dans la plupart des familles, c'est de ne pas bouger.

Bernard Pivot
(Entretien avec Catherine Rihoit - Avril 1980)

#26874
Le journalisme, tel que je le conçois, ne passe pas par le beau, le profond, le durable.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26875
Dire à un écrivain que son dernier livre est décevant n'est attentatoire ni à la politesse, ni au plaisir de lire. Cela apporte au contraire, du crédit aux éloges.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26876
Tout travail de longue haleine, répétitif, suppose l'ambition d'être toujours meilleur.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26877
Malheureusement, à vouloir être partout, le zappeur n'est plus nulle part. Il sonde, saute, A la durée, il préfère le va-et-vient ; à la fidélité, le vagabondage ; à la connaissance, les flashes.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26878
Refuser la liberté d'objection, au nom de la liberté est une pitrerie ou un sophisme ridicule.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26879
Une ou deux phrases, quelques adjectifs, un compliment spontané, c'est de la critique ou du bouche à oreille ?

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26880
Le zapping, c'est à domicile et à volonté, le pouvoir absolu : régal des petits chefs, joujou des beaufs, revanche pour les humiliés, les sans-grade.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26881
Il n'est pas impossible que la prolifération des automobiles entraîne un accroissement de la lecture.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26882
Le journaliste ne travaille pas continuellement dans l'exceptionnel : il doit avoir la modestie de se frotter au tout venant de l'actualité en espérant que les occasions de s'enthousiasmer seront plus nombreuses que celles de râler.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26883
Snober ou moquer un média aussi puissant que la télévision, aussi présent et aussi répandu relève d'un caprice de l'esprit ou de sa démission.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26884
Il y a antinomie entre les lignes hertziennes et les lignes du poète : comment la télévision, qui est lumière, éclat, mise en scène, évidence, peut-elle faire exprimer le secret d'une parole, l'écart d'une sensibilité, le risque du cri ou du chuchotement

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26885
La désertion des auteurs, de notre petit écran, serait tout bénéfice pour la télévision bas de gamme et la propagation de l'inculture.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26886
Groupés, serrés les uns contre les autres, les livres ont la stabilité et la persévérance des menhirs.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26887
Il en est de la culture à la télévision comme des habitants des villes : rejetée à la périphérie.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26888
Le zapping est une incitation fébrile et sournoise à exiger davantage des autres : disponibilité immédiate, obéissance, comme à la télé, au doigt et à l'oeil.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26889
Une des raisons pour lesquelles les jeunes lisent de moins en moins, c'est l'inaptitude de l'écrit à se prêter aux pratiques du zapping.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26890
La télévision ne produit pas de stars. Elle porte momentanément au pinacle de la notoriété, des journalistes et des animateurs. Que ces vedettes quittent leur emploi, elles sont vite oubliées.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26891
Le journaliste est un interprète de la curiosité publique.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26892
Le divertissement pouvant être vu par tous, rassemble la famille, tandis que la culture, rejetée par certains, la divise.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26893
Je connais peu d'humiliations qui résistent à un nom sur une liste de best-sellers.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26894
Un intellectuel inconscient ou démissionnaire n'est plus qu'un pauvre type.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26895
Malheur aux naïfs qui croient que zapper c'est vivre et qu'en conséquence vivre c'est zapper...

Bernard Pivot
(Le métier de lire)

#26896
Quand on est convenablement payé de ses efforts, il n'y a nul héroïsme à ne pas palper boni, bénefs et bakchichs.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26897
Le journalisme est le règne de l'éphémère et du volatil.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26898
Quand c’est un métier, lire exige des yeux et de l’esprit une grande disponibilité.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26899
Le TGV, trop rapide, est un mauvais coup porté au livre.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26900
La bonne attachée de presse est celle qui sait se réjouir d'une acceptation et ne pas se froisser d'un refus.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26901
Le public qui aime les livres est restreint, mais ferme dans ses choix, et courageux dans ses curiosités.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26902
Commercialement, la culture est pénalisante.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26903
A la tête de l'auteur, le téléspectateur ne juge pas le livre, mais de son intérêt à l'acheter et à le lire.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26904
La quantité de livres est inversement proportionnelle à leur qualité.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26905
Entre auteurs et lecteurs, il y a souvent plus que des affinités : des complicités, des fringales.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26906
Vieux rêve de l'homme, la conquête de l'ubiquité repose dans un petit boîtier à portée de la main : la télécommande.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26907
La flânerie est-elle une perte de temps ?

Bernard Pivot
(Le métier de lire)

#26908
Au festin de la lecture, on ne mange pas tous les livres avec le même appétit, au même rythme : avec celui-ci on pignoche et celui-là on l'engloutit.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26909
A la liberté de provocation, répond la liberté d'objection.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26910
Quand les livres sont sympas, ils remportent - haut la main - sur toute autre créature, le titre de meilleur ami de l'homme.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26911
L'idée vous vient-elle de vous séparer d'un livre, qu'il vous fiche mauvaise conscience !

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26912
Avec une télécommande et une chasse d'eau, l'homme est un animal sédentaire qui vit heureux.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26913
Le culte de la beauté et de la performance, développé, sublimé notamment dans la publicité, réunit dans les pays occidentaux plus de fidèles que toutes les religions.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26914
A la télévision, tout mot doit être utile.

Bernard Pivot
(Le métier de lire)

#26915
Le monde ne se révèle plus au zappeur qu'en pointillés. Il fabrique chaque soir des puzzles dont il ne pourra jamais ordonner les pièces.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26916
Dieu est-il gaucher ou droitier ?

Bernard Pivot
(Apostrophes - 9 Janvier 1987)

#26917
Les bonnes manières, c'est le prétexte de ceux qui voudraient en avoir de mauvaises de temps en temps.

Bernard Pivot
(L'Amour en vogue)

#26918
Tout Français appartient, officiellement ou de coeur et d'esprit, à une minorité qui se désole de ne pas avoir accès au petit écran.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26919
La télévision peut être un impitoyable neuroleptique et un puissant somnifère.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26920
La culture classique reste une valeur essentielle, mais la plus-value qu'on en retire, pour soi et aux yeux des autres, a baissé à la bourse de l'humanisme.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26921
Les mots en ont toujours un pour rire.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26922
La rêverie vagabonde est nécessaire à une bonne hygiène de vie, à l'équilibre de l'homme dans la bourrasque quotidienne.

Bernard Pivot
(Remontrance à la ménagère de moins de cinquante ans)

#26923
N'y a-t-il pas dans la mentalité des gens, même, surtout chez ceux qui ne lisent pas, la croyance que le livre est sacré ?

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26924
A la télévision, on ne peut être autrement que ce qu'on est profondément.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26925
On accorde à l'écrivain, un crédit d'intelligence et de sagesse dont seul le grand médecin peut se prévaloir.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26926
Il y a toujours quelque chose à retenir d'un médiocre match de football : une talonnade, un tir... On lit un livre raté avec la conviction que le suivant sera meilleur.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26927
Les bonnes questions sont celles qui donnent aux lecteurs ou aux auditeurs, la vivifiante impression qu'à votre place, il les auraient aussi posées.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26928
Le premier irrespect qu'on doit à la culture, surtout à la télévision, c'est l'humour.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26929
Ce que j'ai gagné en expérience, en métier, ne l'ai-je pas perdu en spontanéité ?

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

#26930
Un critique littéraire, c'est une mémoire livresque considérable, plus une culture tous azimuts, plus l'esprit de découverte, plus un fort pouvoir d'analyse, plus un vrai talent d'écrivain.

Bernard Pivot
(Le Métier de lire)

Seth Messenger : Citations de Bernard Pivot

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