Seth Messenger : Citations de Christian Bobin

Christian Bobin a dit :

(Langue maternelle)
Christian Bobin
(Citations)
#4987
Disposant un nuage dans le ciel, une orange dans une assiette, les peintres éclairent ce qu’il reste de jour dans le soir, inventent la juste distance qui permet à l’espace de s’ouvrir, et à l’amour de danser.

Christian Bobin
(Le Huitième jour de la semaine)


#4988
La beauté est l'ensemble de ces choses qui nous traversent et nous ignorent, aggravant soudain la légèreté de vivre.

Christian Bobin
(Le Huitième Jour de la semaine)


#4989
C’est toujours l’amour en nous qui est blessé, c’est toujours de l’amour dont nous souffrons même quand nous ne croyons souffrir de rien.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#4990
L'amour est l'éveil chaque fois réinventé, chaque fois une première fois.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#4991
Désespoir, amour, gaieté. Qui a ces trois roses enfoncées dans le coeur a la jeunesse pour lui, en lui, avec lui.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#4992
Le mot de peuple est un des plus beaux mots de la langue française. Il dit le manque et l’entêtement, la noblesse des gueux sous l’incurie des nobles.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#4993
Le jour de notre mort traverse chaque jour de notre vie comme une eau plus sombre dans l'eau limpide, mais nous sommes trop agités pour le voir et saluer comme il convient notre prochaine disparition dans toutes présences du monde.

Christian Bobin
(L'Eloignement du monde)


#4994
L’intelligence n’est pas affaire de diplômes. Elle peut aller avec mais ce n’est pas son élément premier.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#4995
Un homme sain d’esprit c’est un fou qui tient sa folie dans une poche de sang noir - entre le cerveau et le crâne, entre sa famille et son métier.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#4996
Le jaloux croit témoigner, par ses larmes et ses cris, de la grandeur de son amour. Il ne fait qu'exprimer cette préférence archaïque que chacun a pour soi-même.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#4997
Trempé dans du lait pour l'adoucir, recouvert de jaune d'oeuf et de sucre, et cuit dans une poêle. Il n'est pas perdu, le pain perdu, puisqu'on le mange.

Christian Bobin
(La part manquante)


#4998
Le besoin de créer est dans l'âme comme le besoin de manger dans le corps.

Christian Bobin
(La Folle Allure)


#4999
Le sommeil est un mystère et, en tant que tel, il touche la mort d'un côté, et l'amour de l'autre.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5000
L'intellectuel n'est jamais pauvre même quand il est désargenté.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5001
Il n'y a pas d'autre art que l'art amoureux. C'est l'art souverain de la lenteur et de la vitesse. C'est l'art de susciter un éclair, sans jamais l'arrêter en l'orientant vers nous.

Christian Bobin
(Lettres d'or)


#5002
Dans le monde tout va ensemble, sauf l’amour. Il ne va avec rien. Il n’est nulle part. Il manque.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5003
L'intelligence c'est proposer à l'autre ce qu'on a de plus précieux, en faisant tout pour qu'il puisse en disposer.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5004
La vie n'est pas une chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5005
Le silence est la plus haute forme de la pensée, et c’est en développant en nous cette attention muette au jour, que nous trouverons notre place dans l’absolu qui nous entoure.

Christian Bobin
(Le Huitième jour de la semaine)


#5006
Il n'y a pas d'issue au chemin, puisqu'il n'y a pas de chemin. Il n'y a pas de consolation puisque tout nous blesse et que rien ne nous fait mourir. Il n'y a que les choses devant nos yeux et la lumière sur ces choses.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5007
Par le téléphone ne passe que l’anodin ou le tragique, le bavardage indéfini ou la mort abrupte. Entre les deux, rien.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5008
On tient les gens par tout ce qu’on leur donne.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5009
On peut rester dix ans célibataire dans un mariage. On peut parler des heures sans dire un mot. On peut coucher avec la terre entière et rester vierge.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5010
La guerre, le commerce sont les deux activités principales de l'homme sur terre, deux manières sûres d'étendre son nom bien au-delà de soi.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5011
Tout ce qui nous arrive nous survit ainsi, en souffrance dans l’espace. En attente. Echappant aux mots comme à l’absence de mots.

Christian Bobin
(Le Huitième jour de la semaine)


#5012
Etre amoureux, c'est souvent l'être "vaguement". Le flou est propice aux états sentimentaux.

Christian Bobin
(Geai)


#5013
Dans les églises personne ne prie, sauf les bougies.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5014
Partout est l'argent, partout est le monde ruiné par l'argent.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5015
Le monde de l'esprit n'est que le monde matériel enfin remis d'aplomb.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5016
Cette vie nous est donnée, et avec elle nous est donné bien plus que ce qui nous sera repris le jour de notre mort.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5017
Les imbéciles manquent d'amour pour voir et pour entendre, c'est à ce manque qu'on les reconnaît.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5018
Si retranchée soit notre vie, perdue sur les hauteurs brûlées de vent, elle n’est jamais si proche que dans une poignée de visages aimés, que dans cette pensée qui va vers eux, dans ce souffle d’eux à nous, de nous à eux.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5019
Le fou c’est celui qui gagne les coulisses.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5020
On ne touche pas le monde avec les yeux mais avec la langue.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5021
Un jaloux ne peut trouver la paix que dans la mort de ce qu'il aime : là, enfin, il est sûr de ce qu'il possède.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5022
La moindre joie ouvre sur un infini.

Christian Bobin
(Geai)


#5023
L’amour - et la poésie qui est sa conscience aérienne, sa plus humble figure, son visage au réveil - est profondeur de l’attente, douceur de l’attente.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5024
Peut-être n'est-ce que cela le monde : ce mauvais silence imposé à nos vies.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5025
Le malheur, comme la richesse, s'entasse sur plusieurs générations. Il suffit ensuite d'une seule personne pour consommer tout.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5026
La fatigue est une des choses au monde les plus intéressantes à penser. Elle est comme la jalousie, comme le mensonge ou comme la peur. Elle est comme ces choses impures que l’on tient loin de ses yeux. Comme ces choses elle nous fait toucher terre.

Christian Bobin
(Une Petite Robe de fête)


#5027
Aimer c'est aimer ce qui est simple, et donc mystérieux. Ce qui est compliqué n'est jamais mystérieux.

Christian Bobin
(La part manquante)


#5028
La mort ne change pas la vie en destin. Mourir ne referme pas le livre à sa dernière page, texte enfin indéchiffrable.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5029
Pour qu’une chose soit vraie il faut qu’en plus d’être vraie elle entre dans notre vie.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5030
On ne sait jamais ce que deviennent les paroles que l'on profère, les phrases que l'on écrit.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5031
Est écrivain toute personne qui ne suit que la vérité de ce qu’elle est, sans jamais s’appuyer sur autre chose que la misère et la solitude de cette vérité.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5032
Si la vérité nous fait parfois défaut, c’est parce que nous avons commencé à lui manquer, en prétendant la régenter et la connaître.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5033
La vérité tient sa lumière en elle-même, non dans celui qui la dit.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5034
Nous ne connaîtrons jamais les autres puisqu'eux mêmes ne se connaissent pas.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5035
La peur est comme une avancée de l’âge adulte dans ton enfance. Elle a sa place, elle a ses heures, elle a ses lieux.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5036
Quand on est dans une chose, on ne sait plus la voir.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5037
Les hommes vont en aveugle dans leur vie. Les mots sont leurs cannes blanches.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5038
Le mal s'insinue dans l'air du temps comme de l'eau sous une porte. D'abord presque rien. Un peu d'humidité. Quand l'inondation survient, il est trop tard.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5039
Il nous appartient - quand tout nous fait défaut et que tout s’éloigne - de donner à notre vie la patience d’une oeuvre d’art, la souplesse des roseaux que la main du vent froisse, en hommage à l’hiver. Un peu de silence y suffit.

Christian Bobin
(Le Huitième Jour de la semaine)


#5040
Les professeurs sont des gens qui apprennent aux autres les mots qu'eux-mêmes ont trouvés dans les livres.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5041
Lumière, présence sans défaut. Elle recense chaque grain de l'air, comme dans l'enfance on compte les années à venir et les noces promises.

Christian Bobin
(Le Huitième Jour de la semaine)


#5042
Les hommes sont de petits garçons obéissants. Ils vivent comme on leur a appris à vivre.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5043
La vie est à elle-même son propre sens, pour peu qu’elle soit vivante.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5044
Ses jours sont à l'homme ce que ses peaux sont au serpent. Ils luisent un temps au soleil puis se détachent de lui.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5045
Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu’un peu. Il nous faut naître par la chair et ensuite par l’âme. Les deux naissances sont comme un arrachement. La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l’âme jusqu’au ciel

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5046
Où s’arrête la personne, ses contours, ses limites, où commence ce qui en elle est bien plus qu’elle, la douleur dans sa voix, l’innocence dans ses yeux ?

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5047
Avec la parole nue revient toute la vérité. Avec la vérité revient toute l’âme.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5048
On n’a pas toujours besoin des mots de l’amour pour parler de l’amour, on a besoin du grave et du léger, pas du sérieux, surtout pas du sérieux, grave et léger, larmes et rires.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5049
Aucun livre ne peut nous sauver de notre vie. Aucune parole ne sait recueillir ces éclats qui nous reviennent et nous élancent, empêchant le soir de descendre, la paix de venir.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5050
L'amour de soi est à l'amour de Dieu ce que le blé en herbe est au blé mûr. Il n'y a pas de rupture de l'un à l'autre - juste un élargissement sans fin.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5051
Certaines choses et certains êtres ont besoin de la distance qui les sépare de nous, et que cette distance demeure infranchissable. Ils y puisent leur nourriture.

Christian Bobin
(Geai)


#5052
L’oeuvre est achevée quand l’artiste est, devant elle, rendu à sa solitude complète.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5053
Quand on aime quelqu'un, on a des choses à lui raconter jusqu'à la fin des temps.

Christian Bobin
(Geai)


#5054
C’est à une fête infinie que nous invitent les plus humbles choses - les fruits comme les pierres, les herbes comme les astres - et il nous faut, pour en jouir, apprendre ce toucher immédiat de l’esprit dont les peintres ont le privilège.

Christian Bobin
(Le Huitième Jour de la semaine)


#5055
Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5056
C'est un mot obscur que celui de l'amour. Il résonne dans nos coeurs comme le nom d'un pays lointain dont, depuis l'enfance, on a entendu vanter les cieux et les marbres.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5057
Il n'y a pas de saintes, même les saintes le disent.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5058
Je n'aime pas ceux qui savent, j'aime ceux qui aiment.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5059
Le chagrin est une soupe au sel. Elle laisse l'estomac bien creux.

Christian Bobin
(Geai)


#5060
Je t’ai toujours su inaccessible même dans la plus claire proximité. Je t’ai aimée dans ce savoir.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5061
La Bible dit que l'homme a été fait à l'image de Dieu - et il est vrai que l'homme et le Dieu se ressemblent jusque dans leurs colères.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5062
Il est parfois nécessaire de se taire pour délivrer une parole juste.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5063
Tout le mal dans cette vie provient d’un défaut d’attention à ce qu’elle a de faible et d’éphémère.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5064
Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5065
La seule tristesse qui se rencontre dans cette vie vient de notre incapacité à la recevoir sans l’assombrir par le sentiment que quelque chose nous est dû.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5066
La première connaissance de Dieu dans la vie est une connaissance amère et sucrée, engloutie avec les premiers aliments d’enfance.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5067
La grâce ne chasse pas nos maladresses. Elle les couronne.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5068
Les mariages usent l'amour, le fatiguent, le tirent vers le sérieux et le lourd qui est le lieu du monde.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5069
La comète de l’amour ne frôle notre coeur qu’une fois par éternité. Il faut veiller pour la voir. Il faut attendre longtemps, longtemps, longtemps.

Christian Bobin
(Une Petite Robe de fête)


#5070
Le vingtième siècle parle à l'oeil, et comme la vue est un des sens les plus volages, il lui faut hurler, crier avec des lumières violentes, des images désespérantes à force d'être gaies.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5071
Il n'y a pas de Terre Sainte. C'est toute la terre qui est sainte, ou bien rien d'elle.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5072
Je t'aime - cette parole est la plus mystérieuse qui soit, la seule digne d'être commentée pendant des siècles.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5073
La vérité n'est pas dans la connaissance qu'on en prend mais dans la jouissance qu'elle nous donne.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5074
C’est drôle, les familles. Elles se veulent éternelles, et dans un sens elles le sont : on n’y change plus jamais de la vue qu’on y a des enfants, même quand ils grandissent.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5075
Difficile d'entendre qui on aime, tellement on l'aime.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5076
Il n'y a que du naturel dans ce monde. Ou si vous voulez, et c'est pareil : il n'y a que des miracles dans ce monde.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5077
L’art, le génie de l’art n’est qu’un reste de la vie amoureuse qui est la seule vie.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5078
C’est parce qu’il attend peu du mariage que l’homme n’en désespère pas et qu’il ne voudra plus en sortir même en cas de faillite - comme on tient à un emploi qui ne vous donne plus de plaisir mais assure toujours vos fins de mois.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5079
On peut fort bien vivre sans âme, il n’y a pas de quoi en faire une histoire, cela arrive très souvent. Le seul problème, c’est que les choses ne viennent plus vers vous, quand vous les appelez par leur nom.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5080
Il n’y a pas de connaissance en dehors de l’amour. Il n’y a dans l’amour que de l’inconnaissable.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5081
L’intelligence est la force, solitaire, d’extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l’autre là-bas, comme nous égaré dans le noir.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5082
Pour bien voir une chose, il vous faut toucher à son contraire. Par l’ombre, vous allez à la lumière. Par l’indifférence vous atteignez à l’amour.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5083
Le bonheur va avec le malheur, la joie va avec la peine.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5084
Un fou c’est un homme sain d’esprit qui n’a plus les moyens de sa folie, qui perd les eaux de sa folie, d’un seul coup. Il fait faillite. Il lâche ce qui ne reposait que sur lui : la corvée du langage, la comédie du travail. Le monde entier.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5085
L’amour commence là - dans les fonds du désert. Il est invisible dans ses débuts, indiscernable dans son visage.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5086
Dans les choses que nous voulons il y a toujours plus que les choses elles-mêmes.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5087
Ceux qui recueillent les faveurs de la foule sont comme des esclaves qui auraient des millions de maîtres.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5088
C'est ainsi : les choses qui arrivent dans la vie basculent tôt ou tard dans les livres. Elles y trouvent leur mort et un dernier éclat.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5089
La pâtisserie et l'amour, c'est pareil - une question de fraîcheur et que tous les ingrédients, même les plus amers, tournent au délice.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5090
Si je ne disposais que de deux mots pour te dire, je prendrais ces deux-là : Déchirée et radieuse. Si je ne disposais plus que d’un seul, je garderais celui-là qui contient les deux autres : aimante.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5091
La souris a peur du chat, le chat a peur du chien.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5092
Le tableau et le peintre se séparent quand ils ne sont plus d’aucun secours, l’un pour l’autre. Quand le tableau ne sait plus nourrir le peintre, quand le peintre ne sait plus nourrir sa peinture.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5093
La parole est une denrée périssable, éphémère. Elle se teinte de toutes les circonstances de son apparition. Les mêmes mots, prononcés dans des lieux différents, ne sont pas les mêmes mots.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5094
Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l’écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5095
On ne peut voir que là où il n’y a plus aucune ténèbre de puissance. Le pouvoir aveugle, la gloire assombrit.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5096
L’enfer c’est cette vie quand nous ne l’aimons plus. Une vie sans amour est une vie abandonnée, bien plus abandonnée qu’un mort.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5097
Il y a deux attitudes possibles devant la mort. Ce sont les mêmes attitudes que devant la vie. On peut les fuir dans une carrière, une pensée, des projets. Et l’on peut laisser faire - favoriser leur venue, célébrer leur passage.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5098
Ce n’est pas l’encre qui fait l’écriture, c’est la voix, la vérité solitaire de la voix, l’hémorragie de vérité au ventre de la voix.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5099
Un livre est grand par la grandeur du désespoir dont il procède, par toute cette nuit qui pèse sur lui et le retient longtemps de naître.

Christian Bobin
(Une Petite robe de fête)


#5100
Cette frontière-là, entre les lecteurs et les autres, est plus fermée encore que celle de l’argent. Celui qui est sans argent manque de tout. Celui qui est sans lecture manque du manque.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5101
On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience. Sous l’effet d’un désir, sous l’erreur invincible d’un tel désir : trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase.

Christian Bobin
(Une Petite Robe de fête)


#5102
Il n’y a rien d’autre à apprendre que soi dans la vie. Il n’y a rien d’autre à connaître. On n’apprend pas tout seul, bien sûr. Il faut passer par quelqu’un pour atteindre au plus secret de soi. Par un amour, par une parole ou un visage.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5103
C’est cela l’état naturel de l’amour. C’est cela son état princier, la merveille de sa nature : attendre, attendre, attendre.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5104
C’est pour ça qu’on écrit. Ce ne peut être que pour ça, et quand c’est pour autre chose c’est sans intérêt : pour aller les uns vers les autres.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5105
D’emblée dans la vie la fatigue touche aux deux portes sacrées : l’amour, le sommeil. L’amour qu’elle use comme de l’eau sur la pierre. Le sommeil qu’elle entasse comme de l’eau sur de l’eau.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5106
Ecrire des lettres d’amour est, certes, un travail peu sérieux et sans grande importance économique. Mais si plus personne ne l’exerçait, si personne ne rappelait à cette vie combien elle est pure, elle finirait par se laisser mourir.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5107
Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil.

Christian Bobin
(Geai)


#5108
Est beau tout ce qui s'éloigne de nous, après nous avoir frôlés.

Christian Bobin
(Le Huitième Jour de la semaine)


#5109
L'enfance est une chose étrange, à la fois adorable et exténuante, un trésor et un chaos.

Christian Bobin
(Geai)


#5110
Les hommes c’est comme tout le monde, les femmes c’est comme personne.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5111
Il y a des places qu’il faut laisser désertes. Il y a des actes qu’on ne peut faire sans être aussitôt défait par eux.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5112
Le coeur est lent à croître. L’esprit est dès le début à son plus haut. Le coeur met un temps considérable à grandir. L’esprit est immédiatement au sommet de sa fleur.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5113
La télévision c'est le monde à temps plein, à ras bord de souffrance, impossible à voir dans ces conditions, impossible à entendre.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5114
Les médecins sont comme les adultes quand ils parlent aux enfants, ils vous parlent pour que vous n’entendiez pas, ce qui fait que vous entendez trop.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5115
La lecture, c’est sans fin. C’est comme l’amour, c’est comme l’espoir, c’est sans espoir.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5116
La lecture du journal est une chose sérieuse, sans conséquence sur la vie comme toutes les choses sérieuses.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5117
Personne ne peut tenir la vérité près de soi, fût-ce dans le cachot d’une formule. La vérité, on ne peut l’avoir, seulement la vivre.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5118
Il y a dans la douleur une pureté infatigable, la même que dans la joie, et cette pureté est en route dessous les tonnes d’imaginaire congelé.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5119
On ne peut ressentir la douceur de cette vie sans en même temps concevoir une colère absolue contre le mal qui la serre de toutes parts.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5120
Il y a un moment dans la peinture où le peintre sait que son tableau est fini. Pourquoi, il ne saurait le dire, simplement reconnaître son incapacité soudaine à y modifier quoi que ce soit.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5121
Le mal n’a pas d’autre cause que notre négligence et le bien ne peut naître que d’une résistance à cet ensommeillement, que d’une insomnie de l’esprit portant notre attention à son point d’incandescence.

Christian Bobin
(L’Inespérée)


#5122
Faire trop longtemps la même chose, au même endroit, à la même heure, cela rend vieux.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5123
Ce ne sont pas les histoires qui importent, mais le ton sur lequel elles sont racontées.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5124
Rien n'est plus contagieux que la liberté.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5125
Rien de tel qu'un enfant pour vous mettre dans le bain du monde.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5126
On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5127
Je trouve mes lectures dans la lumière du ciel. C'est le livre le plus profond qui soit - et ce n'est même pas moi qui en tourne les pages.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5128
La leçon de peinture est une leçon de bonté.

Christian Bobin
(Le huitième jour de la semaine)


#5129
Un rayon de soleil vaut tous les livres du monde.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5130
Les nouvelles sont comme les feuilles d'automne. Le vent qui les porte les malmène.

Christian Bobin
(Tout le Monde est occupé)


#5131
Nous sommes faits de cela, nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d’autre.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5132
Une chose prend fin, une autre chose commence et c'est la même qui continue, autrement.

Christian Bobin
(Geai)


#5133
Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5134
L’amour n’est pas mesurable à ce qu’il fait. L’amour vient sans raison, sans mesure, et il repart de même.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5135
La maladie est une réponse, une pauvre réponse que l’on invente à une souffrance.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5136
Le professionnalisme est une maladie qui vient aux gens par leur métier, par la maîtrise qu’ils en ont, qui les asservit.

Christian Bobin
(L’inespérée)


#5137
Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5138
Le renoncement est le fruit de tout apprentissage.

Christian Bobin
(Lettres d'or)


#5139
Un grand livre commence longtemps avant le livre.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5140
Avec le regard simple, revient la force pure.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5141
Il nous faut devenir adultes pour comprendre que les adultes n'existent pas et que nous avons été élevés par des enfants que l'armure de nos rires rendaient faussement invulnérables.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5142
Le couple c’est le lieu de la vie soustraite. La passion c’est le lieu de la vie divisée.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5143
Une vie sans lecture est une vie que l’on ne quitte jamais, une vie entassée, étouffée de tout ce qu’elle retient.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5144
Dans la mort le chemin devient d’un seul coup si étroit que, pour passer, on doit se laisser tout entier.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5145
Il n’y a jamais plus de deux personnes dans une histoire. Il n’y a jamais plus d’un seul amour dans la vie.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5146
Ceux qui ne lisent pas forment un peuple taciturne. Les objets leur tiennent lieu de mots.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5147
Qui n’a pas connu l’absence ne sait rien de l’amour.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5148
Pourquoi s’inquiéter de demain, aujourd’hui répondra bien à tout.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5149
Avec la fin de l’amour, apparaissent les rois mages : la mélancolie, le silence et la joie.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5150
Pour bien écrire le mot amour, il y faudrait plus d'encre qu'il n'y en a au monde.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5151
Les livres, pour les effacer, il suffit de ne jamais les ouvrir.

Christian Bobin
(Tout le monde est occupé)


#5152
Les mères n'ont pas de rang, pas de place. Elles naissent en même temps que leurs enfants.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


#5153
C'est toujours par le sommeil que les grandes choses commencent. C'est toujours par le plus petit côté que les grandes choses arrivent.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5154
N'importe quoi peut servir de Dieu quand Dieu manque.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5155
Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5156
Impossible de parler de Dieu sans prononcer aussitôt une quantité invraisemblable de bêtises. On ne peut rien dire de Dieu, seulement parler avec lui, en lui.

Christian Bobin
(Autoportrait au radiateur)


#5157
Un tête-à-tête permanent avec Dieu, dans cette vie, serait accablant. Il faut à l'amour un peu d'absence.

Christian Bobin
(Mozart et la pluie)


#5158
Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.

Christian Bobin
(La part manquante)


#5159
Le vrai père c'est celui qui ouvre les chemins par sa parole, pas celui qui retient dans les filets de sa rancoeur.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5160
Leçon ancestrale, coutume venue de la nuit des temps : attendre infiniment, mais sans rien attendre de personne.

Christian Bobin
(Le Huitième jour de la semaine)


#5161
"Infiniment plus que tout" : c'est le nom enfantin de l'amour, son petit nom, son nom secret.

Christian Bobin
(Source inconnue)


#5162
Sage, ce n'est pas une question de temps, c'est une question de coeur et le coeur n'est pas dans le temps.

Christian Bobin
(La Folle Allure)


#5163
Vous reconnaissez vos amis à ce qu'ils ne vous empêchent pas d'être seul, à ce qu'ils éclairent votre solitude sans l'interrompre.

Christian Bobin
(L'inespérée)


#5164
L'enfance est ce que le monde abandonne pour continuer d'être monde.

Christian Bobin
(Mozart et la pluie)


#5165
La vie en société c'est quand tout le monde est là et qu'il n'y a personne. La vie en société c'est quand tous obéissent à ce que personne ne veut.

Christian Bobin
(L'inespérée)


#5166
L'indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l'on réserve à ceux que l'indifférence n'a pas su tuer.

Christian Bobin
(Un désordre de pétales rouges)


#5167
Avec le mariage, quelque chose finit pour les hommes. Pour les femmes, c'est l'inverse : quelque chose commence.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5168
Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5169
Les hommes tiennent le monde. Les mères tiennent l'éternel qui tient le monde et les hommes.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5170
Nous n'habitons pas des régions. Nous n'habitons même pas la terre. Le coeur de ceux que nous aimons est notre vraie demeure.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5171
Les jambes de vingt ans sont faites pour aller au bout du monde.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


#5172
Le corps grandit en prenant de la taille. L'esprit grandit en perdant de la hauteur.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5173
Les chroniqueurs font des hommes des marionnettes et de Dieu un ventriloque.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5174
La fin de la guerre c'est la maîtrise d'un bout de terre, la reconnaissance d'un seul maître.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


#5175
Il y a quelque chose de calmant dans la philosophie, une manière de parler du vivant comme si on était mort.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5176
Dans le monde de l’esprit, c’est en faisant faillite qu’on fait fortune.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5177
Toutes les mères sont impossibles - qu'elles aiment trop ou qu'elles n'aiment pas assez. Il n'y a pas en la matière de juste mesure.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5178
La joie est la matière la plus rare dans ce monde.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5179
L'enfant qui dessine va droit à l'essentiel. Il suit la perspective du coeur qui dessine ce qui n'est pas, pour mieux voir ce qui est.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


#5180
Une femme pour un homme, c'est ce qu'il y a de plus loin au monde.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5181
L'enfant est à l'adulte ce que la fleur est au fruit. La fleur n'est pas certitude du fruit.

Christian Bobin
(Le Très-Bas)


#5182
Plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5183
Le génie est composé d'amour, d'enfance et encore d'amour.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5184
Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5185
Si éclairants soient les grands textes, ils donnent moins de lumière que les premiers flocons de neige.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5186
Les enfants, ce n'est pas sorcier, ça pousse à travers nos erreurs.

Christian Bobin
(La Plus que vive)


#5187
La beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


#5188
Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.

Christian Bobin
(La plus que vive)


#5189
Mon Dieu qui n'êtes personne, donnez-moi chaque jour ma chanson quotidienne, mon Dieu qui êtes un clown, je vous salue, je ne pense jamais à vous, je pense à tout le reste, c'est déjà bien assez de travail, amen.

Christian Bobin
(La folle allure)


#5190
Les enfants sont comme les marins : où que se portent leurs yeux, partout c'est l'immense.

Christian Bobin
(La part manquante)


#5191
La télévision c’est le monde qui s’effondre sur le monde, une brute geignarde et avinée, incapable de donner une seule nouvelle claire et compréhensible.

Christian Bobin
(L'Inespérée)


#5192
A quoi reconnaît-on les gens fatigués ? A ce qu'ils font des choses sans arrêt.

Christian Bobin
(Une petite robe de fête)


#5193
Les secrets sont des piments sur le bout de la langue. Tôt ou tard ils mettent la bouche en feu.

Christian Bobin
(Geai)


#5194
Le mal de la télévision, ce n'est pas dans la télévision qu'il est, c'est dans le monde.

Christian Bobin
(L'inespérée)


#5195
Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps.

Christian Bobin
(Geai)


#5196
Dieu c'est ce que savent les enfants, pas les adultes. Un adulte n'a pas de temps à perdre à nourrir les moineaux.

Christian Bobin
(Le Très-bas)


Vous souhaitez en savoir plus sur Christian Bobin ? Alors vous devriez probablement jeter un oeil par ici..
Le contenu de cette page a été mis à jour pour la dernière fois le samedi 7 janvier 2023.
Il était alors 18:49:34 (Heure de Paris, France, planète Terre - Univers Connu).
mandarin : 你的预感 | français : Mon Ange | anglais : My angel | mandarin : 拉兰德 | espagnol : Una corazonada de ti | allemand : Neuigkeiten hinter der Scheibe. | anglais : To the wrath of the righteous | français : Une intuition de toi | français : Qui est Seth Messenger ? | mandarin : 正义的愤怒 | anglais : You would like to read more? | français : Mon nom est Pierre | français : Patience | anglais : A hunch of you | anglais : The Wait | allemand : Wer ist Seth Messenger? | allemand : Mein Engel | anglais : New beginning | allemand : Die Lande | espagnol : Mi nombre es Peter | allemand : Auf die Wut des Gerechten | espagnol : La Lande | français : Aux colères du juste | espagnol : ¿Quién es Seth Messenger? | anglais : My name is Pierre | mandarin : 来自玻璃后面的消息 | espagnol : Va a pasar cerca de ti. | français : Ca arrivera près de chez vous | espagnol : Nuevo comienzo | allemand : Neuer Anfang | anglais : Who is Seth Messenger? | mandarin : 耐心 | anglais : The Moor | allemand : Geduld | espagnol : Paciencia | anglais : It's going to happen near you | mandarin : 我的天使 | français : La Lande | espagnol : A la ira de los justos | mandarin : 我叫彼得 | espagnol : Noticias desde detrás del cristal | anglais : News from behind the glass | mandarin : 你想多读些吗? | allemand : Mein Name ist Pierre. | allemand : Möchten Sie mehr lesen? | français : Nouveau départ | espagnol : Mi ángel | français : Vous aimeriez en lire d'avantage ? | allemand : Es wird in Ihrer Nähe passieren. | mandarin : 赛斯信使是谁? | français : Des nouvelles de derrière la vitre | espagnol : ¿Le gustaría leer más? | allemand : Eine Ahnung von dir | mandarin : 它会发生在你附近。 | mandarin : 新开始 |
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